Guide carrière en théologie et sciences religieuses de l'Université Laval
Marché du travail

Devenir prêtre

Les étudiants qui se destinent à la prêtrise ou à la vie religieuse doivent s’inscrire au baccalauréat en théologie – grade canonique. Ce diplôme, d’une durée de quatre ans, combine le cheminement normal du baccalauréat en théologie (3 ans) à un certificat en philosophie préparatoire aux études théologiques (1 an).

Les candidats à la prêtrise, appelés séminaristes, doivent suivre un cheminement bien précis de différentes étapes afin d’être ordonnés prêtres. Ce cheminement est déterminé par des établissements de formation religieux autorisés, connus sous le nom de séminaires.

À Québec, les séminaristes suivent leur formation complémentaire au Grand Séminaire de Québec ou au Séminaire international Redemptoris Mater.

Les emplois en pastorale

Les « agents de pastorale » travaillent généralement en paroisse et dans les services diocésains. D’autres professions dans le domaine de la pastorale adoptent toutefois d’autres appellations en fonction du milieu de travail ou des clientèles. Ainsi, on trouve les « aumôniers » ou « padre » dans l’armée et dans les milieux carcéraux et communautaires, ainsi que les « intervenants en soins spirituels » dans le domaine des soins de santé. La formation et les exigences diffèrent, mais dans chaque cas, les personnes sont appelées à offrir des services d’accompagnement rituel, spirituel ou religieux auprès de groupes particuliers.

Neale Cousland / Shutterstock.com

Devenir agent de pastorale

Les termes « agent de pastorale » désignent une personne laïque (homme ou femme) à qui l’Évêque a reconnu ce statut. À ce titre, l’agent de pastorale occupe un poste professionnel au sein du milieu où il est attitré. L’expression « animateur de pastorale » désigne la fonction, le mandat exercé par l’agent pour collaborer à l’exercice de la charge pastorale de l’Évêque. Le titulaire de ce poste exerce, moyennant rémunération, des fonctions d’accompagnement, d’animation, de concertation, de coordination et de formation auprès de paroissiens, de jeunes, de familles et de certains groupes désignés.

L’agent de pastorale travaille principalement en paroisse et pour les services diocésains. Auparavant, on le retrouvait aussi dans le milieu scolaire, mais la plupart de ces postes ont été remplacés par ceux d’animateurs de vie spirituelle et d’engagement communautaire. Aujourd’hui, on retrouve encore quelques agents de pastorale dans des écoles privées confessionnelles.

Parmi ses tâches, l’agent de pastorale aura notamment à :

  • Contribuer à la mise en œuvre, à l’élaboration et à l’organisation de projets
  • Conseiller, renseigner et assister les bénévoles ou les groupes dans la réalisation de divers projets
  • Coordonner et animer différents groupes en lien avec le domaine de la catéchèse, du projet catéchétique, de la liturgie, de la famille, de la jeunesse, du catéchuménat, etc.
  • Favoriser la prise en charge de la vie chrétienne par les gens du milieu
  • Planifier, organiser, animer et évaluer des activités de formation; créer des outils pour la réalisation de celles-ci
  • Contribuer au processus de réflexion et de décision des enjeux pastoraux
  • Organiser des célébrations liturgiques
  • Accompagner des personnes dans leur cheminement spirituel

Pour obtenir le statut d’agent de pastorale au diocèse de Québec, la personne doit détenir un diplôme de 1er cycle en théologie et s’engager dans un processus de stage rémunéré d’une durée minimum de deux ans. Certains diocèses permettent la poursuite de la formation en théologie de manière concomitante au stage.

Les conditions de travail et la rémunération d’un agent de pastorale sont régies par une politique diocésaine. Le salaire annuel moyen pour un agent de pastorale qui travaille à temps plein est d’environ 40 000 $ (source : diocèse de Québec).

Pour en savoir davantage, consultez le site Web ou communiquez avec le Service des ressources humaines de l’organisation diocésaine qui vous intéresse.

Travailler au sein des Forces armées canadiennes

Les Forces armées canadiennes possèdent leur propre diocèse. Afin de devenir aumônier au sein des Forces armées, vous devez être ordonné ou mandaté par un groupe confessionnel national officiel et détenir un baccalauréat en théologie préparant au ministère (ou l’équivalent). Vous devez aussi inclure dans votre dossier de candidature une preuve du soutien de l’autorité ecclésiastique locale. Par ailleurs, vous devez obtenir l’appui d’un représentant du Comité interconfessionnel pour l’aumônerie militaire canadienne (CIAMC) ainsi que l’approbation du CIAMC et être choisi par l’aumônier général. Le CIAMC s’attend à ce que vous ayez au moins deux ans d’expérience supervisée dans un ministère civil.

Si vous détenez déjà un baccalauréat en théologie et deux ans d’expérience dans un ministère civil, les Forces détermineront si votre programme d’études remplit les critères du poste. Vous pourriez être envoyé directement à une formation en cours d’emploi après avoir obtenu votre qualification militaire de base. Cette qualification et la qualification d’officier sont requises avant toute affectation.

Une fois enrôlé dans les Forces armées, le cours élémentaire des officiers pour les aumôniers se donne à Borden en Ontario (en français ou en anglais). D’une durée de 13 semaines, vous apprendrez les techniques de commandement élémentaires, les lois et les coutumes militaires, les connaissances militaires essentielles en ce qui a trait à la tenue, à l’exercice et à la conduite, le counseling en cas de crise, le ministère auprès des victimes d’incidents graves et les premiers soins, etc.

Vous devrez suivre également une formation d’environ huit semaines. Vous y acquerrez des connaissances sur la formation d’équipe, l’éthique, les opérations humanitaires et du maintien de la paix, sur l’intervention face au suicide et sur les langues.

Vous pourrez par la suite obtenir votre première affectation en tant qu’aumônier au sein d’une unité des Forces canadiennes.

Devenir intervenant en soins spirituels

Pour exercer la profession d’intervenant en soins spirituels, vous devez minimalement détenir un baccalauréat en théologie, en sciences des religions, en pastorale ou l’équivalent. Il est fortement recommandé de suivre une formation propre à cette profession en faisant au moins un stage.

L’intervenant en soins spirituels exerce des activités de soutien et d’accompagnement à la vie spirituelle et religieuse des patients, de leur famille ainsi que de leurs proches. Il planifie, réalise et évalue des activités d’ordre spirituel et religieux. Il effectue des visites d’accueil aux patients et identifie leurs besoins spirituels et religieux. Il répond aux consultations en matière théologique, spirituelle ou éthique, participe aux équipes interdisciplinaires et apporte un soutien moral aux familles des patients.

L’intervenant en soins spirituels est membre de comités et il assume un service de garde en dehors des heures régulières de travail pour répondre aux urgences de toutes sortes, lorsque sa présence est jugée nécessaire.

On retrouve l’intervenant en soins spirituels dans les centres hospitaliers et de réadaptation, dans les centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) et dans les centres locaux de services communautaires (CLSC).

La Faculté de théologie et de sciences des religions offre des programmes de deuxième cycle avec stages dans ce domaine, dont entre autres :

Devenir animateur de vie spirituelle et d’engagement communautaire

Les animateurs de vie spirituelle et d’engagement communautaire travaillent principalement dans les écoles et les commissions scolaires. Leur emploi comprend l’élaboration et la réalisation de programmes d’activités à caractère communautaire, humanitaire, spirituel et religieux. Ces programmes favorisent le développement, chez les élèves, d’une vie spirituelle autonome et responsable. Les élèves participent ainsi à l'édification d’une société harmonieuse et solidaire dans le respect des droits et libertés de conscience et de religion.

Si vous souhaitez devenir animateur de vie spirituelle et d’engagement communautaire, vous devez posséder un diplôme universitaire de 1er cycle dans un champ de spécialisation approprié comportant principalement des cours dans les domaines spirituel ou religieux et social, dont notamment des cours sur :

  • les grandes religions
  • les croyances ou les courants de pensée séculière
  • le rôle de la religion dans la vie des individus et des sociétés
  • les pratiques sociales et les enjeux sociaux contemporains
  • les techniques d’animation
  • la psychopédagogie de l’enfance et de l’adolescence
  • la relation d’aide et l’éthique de l’intervention
  • des séminaires d’intégration personnelle et professionnelle
  • des stages d’observation et d’animation

Outre la formation initiale exigée, vous devez avoir la préoccupation de vous tenir au fait des nouvelles connaissances ou pratiques liées à votre travail. Les sessions de formation, les cours universitaires, les colloques, les congrès, les partages d’expériences entre collègues, etc., sont autant de lieux privilégiés pour effectuer une telle mise à jour. Vous devrez offrir un service de la plus grande qualité possible, ne pas verser dans l’endoctrinement et la pensée intégriste, être crédible aux yeux des élèves, de l’équipe-école et des parents, quelle que soit leur situation sur les plans religieux et politique.

Devenir enseignant en éthique et culture religieuse

Pour devenir enseignant en éthique et culture religieuse, il faut répondre aux critères suivants :

  • Détenir un baccalauréat en enseignement primaire ou secondaire de cette discipline d'une université québécoise reconnue
  • Avoir réussi tous les stages obligatoires du baccalauréat
  • Être citoyen canadien ou résident permanent au Canada
  • Soumettre une déclaration relative aux antécédents judiciaires
  • Obtenir un brevet d’enseignement émis par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur

À l’Université Laval, le baccalauréat se nomme « Enseignement secondaire – univers social et développement personnel ». Il relève de la Faculté des sciences de l’éducation, mais certains cours de la Faculté de théologie et de sciences religieuses y sont offerts.

Un étudiant qui aurait complété un baccalauréat intégré en sciences des religions et qui voudrait s’inscrire au baccalauréat en enseignement secondaire – univers social et développement personnel pourrait se faire créditer quelques cours, mais le baccalauréat en enseignement reste obligatoire. Pour plus d’information, communiquez avec les responsables des admissions en enseignement de la Faculté des sciences de l'éducation.

Découvrir d’autres avenues professionnelles

Les emplois directement liés au domaine religieux étant moins nombreux qu’auparavant, les diplômés doivent aussi s’attendre à occuper des postes dans des domaines connexes, tels que l’intervention sociale et culturelle, la coordination de projets, les communications, le tourisme ou la coopération internationale.

Avec un diplôme de la Faculté de théologie et de sciences religieuses, différents secteurs d’activité et employeurs s’offrent à vous. Pour diversifier vos chances et vos compétences, il peut être judicieux de suivre une autre formation dans un domaine connexe (enseignement, communication, patrimoine, psychologie ou autre selon vos intérêts).

Voici quelques exemples de types d’emplois et d’employeurs en fonction des secteurs susceptibles de vous plaire. Pour faciliter votre accès à un emploi dans l’un de ces domaines, nous vous invitons à vous impliquer pendant vos études dans une activité ou dans un projet lié à ce domaine. Il est également possible pour certains étudiants de s’inscrire à des cours universitaires optionnels en lien avec ces sujets. Nous vous encourageons à suivre le parcours professionnel suggéré au début de ce guide et à consulter votre conseillère en emploi pour vous aider à faire les bons choix durant vos études.

Culture et patrimoine

Exemples de postes

  • Agent de recherche
  • Agent de conservation
  • Conseiller en développement culturel

Principaux employeurs

  • Gouvernements provincial et fédéral
  • Organismes patrimoniaux, touristiques, religieux ou d’histoire
  • Musées ou centres d’interprétation
  • Magazines spécialisés
  • Bibliothèques

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Enseignement et recherche

Exemple de postes

  • Enseignant
  • Professeur / chercheur
  • Professionnel de recherche
  • Chargé de cours

Principaux employeurs

  • Commissions scolaires
  • Cégeps
  • Universités
  • Centres de formation
  • Centres de recherche

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Éthique

Exemples de postes

  • Conseiller ou consultant en éthique
  • Responsable de comité

Principaux employeurs

  • Hôpitaux
  • Centres de santé et de services sociaux
  • Centres et laboratoires de recherche
  • Gouvernements provincial et fédéral

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Communication

Exemples de postes

  • Conseiller en communication
  • Rédacteur / chroniqueur / journaliste
  • Agent d’informations

Principaux employeurs

  • Médias divers - télé, Web, radio
  • Maisons d’édition ou magazines spécialisés
  • Diocèses
  • Organisations religieuses
  • Médias divers – télé, Web, radio

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Administration

Exemples de postes

  • Conseiller en évaluation et recherches sociales
  • Coordonnateur / chargé de projets
  • Consultant en accommodements raisonnables
  • Directeur / gestionnaire

Principaux employeurs

  • Organisations religieuses
  • Organismes communautaires et d’entraide
  • Organismes de coopération internationale
  • Gouvernements provincial et fédéral

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