Les étudiants qui se destinent à la prêtrise ou à la vie religieuse doivent s’inscrire au baccalauréat en théologie – grade canonique. Ce diplôme, d’une durée de quatre ans, combine le cheminement normal du baccalauréat en théologie (3 ans) à un certificat en philosophie préparatoire aux études théologiques (1 an).
Les candidats à la prêtrise, appelés séminaristes, doivent suivre un cheminement bien précis de différentes étapes afin d’être ordonnés prêtres. Ce cheminement est déterminé par des établissements de formation religieux autorisés, connus sous le nom de séminaires.
À Québec, les séminaristes suivent leur formation complémentaire au Grand Séminaire de Québec ou au Séminaire international Redemptoris Mater.
Les « agents de pastorale » travaillent généralement en paroisse et dans les services diocésains. D’autres professions dans le domaine de la pastorale adoptent toutefois d’autres appellations en fonction du milieu de travail ou des clientèles. Ainsi, on trouve les « aumôniers » ou « padre » dans l’armée et dans les milieux carcéraux et communautaires, ainsi que les « intervenants en soins spirituels » dans le domaine des soins de santé. La formation et les exigences diffèrent, mais dans chaque cas, les personnes sont appelées à offrir des services d’accompagnement rituel, spirituel ou religieux auprès de groupes particuliers.
Les termes « agent de pastorale » désignent une personne laïque (homme ou femme) à qui l’Évêque a reconnu ce statut. À ce titre, l’agent de pastorale occupe un poste professionnel au sein du milieu où il est attitré. L’expression « animateur de pastorale » désigne la fonction, le mandat exercé par l’agent pour collaborer à l’exercice de la charge pastorale de l’Évêque. Le titulaire de ce poste exerce, moyennant rémunération, des fonctions d’accompagnement, d’animation, de concertation, de coordination et de formation auprès de paroissiens, de jeunes, de familles et de certains groupes désignés.
L’agent de pastorale travaille principalement en paroisse et pour les services diocésains. Auparavant, on le retrouvait aussi dans le milieu scolaire, mais la plupart de ces postes ont été remplacés par ceux d’animateurs de vie spirituelle et d’engagement communautaire. Aujourd’hui, on retrouve encore quelques agents de pastorale dans des écoles privées confessionnelles.
Parmi ses tâches, l’agent de pastorale aura notamment à :
Pour obtenir le statut d’agent de pastorale au diocèse de Québec, la personne doit détenir un diplôme de 1er cycle en théologie et s’engager dans un processus de stage rémunéré d’une durée minimum de deux ans. Certains diocèses permettent la poursuite de la formation en théologie de manière concomitante au stage.
Les conditions de travail et la rémunération d’un agent de pastorale sont régies par une politique diocésaine. Le salaire annuel moyen pour un agent de pastorale qui travaille à temps plein est d’environ 40 000 $ (source : diocèse de Québec).
Pour en savoir davantage, consultez le site Web ou communiquez avec le Service des ressources humaines de l’organisation diocésaine qui vous intéresse.
Les Forces armées canadiennes possèdent leur propre diocèse. Afin de devenir aumônier au sein des Forces armées, vous devez être ordonné ou mandaté par un groupe confessionnel national officiel et détenir un baccalauréat en théologie préparant au ministère (ou l’équivalent). Vous devez aussi inclure dans votre dossier de candidature une preuve du soutien de l’autorité ecclésiastique locale. Par ailleurs, vous devez obtenir l’appui d’un représentant du Comité interconfessionnel pour l’aumônerie militaire canadienne (CIAMC) ainsi que l’approbation du CIAMC et être choisi par l’aumônier général. Le CIAMC s’attend à ce que vous ayez au moins deux ans d’expérience supervisée dans un ministère civil.
Si vous détenez déjà un baccalauréat en théologie et deux ans d’expérience dans un ministère civil, les Forces détermineront si votre programme d’études remplit les critères du poste. Vous pourriez être envoyé directement à une formation en cours d’emploi après avoir obtenu votre qualification militaire de base. Cette qualification et la qualification d’officier sont requises avant toute affectation.
Une fois enrôlé dans les Forces armées, le cours élémentaire des officiers pour les aumôniers se donne à Borden en Ontario (en français ou en anglais). D’une durée de 13 semaines, vous apprendrez les techniques de commandement élémentaires, les lois et les coutumes militaires, les connaissances militaires essentielles en ce qui a trait à la tenue, à l’exercice et à la conduite, le counseling en cas de crise, le ministère auprès des victimes d’incidents graves et les premiers soins, etc.
Vous devrez suivre également une formation d’environ huit semaines. Vous y acquerrez des connaissances sur la formation d’équipe, l’éthique, les opérations humanitaires et du maintien de la paix, sur l’intervention face au suicide et sur les langues.
Vous pourrez par la suite obtenir votre première affectation en tant qu’aumônier au sein d’une unité des Forces canadiennes.
Les aumôniers de ce milieu sont des agents de pastorale choisis par leur groupe confessionnel pour fournir des services aux délinquants sous responsabilité fédérale. Le rôle de l’Aumônerie au Service correctionnel du Canada consiste à accompagner les personnes incarcérées. Les aumôniers aident ces personnes à atteindre un sentiment de plénitude et d’accomplissement lorsqu’elles sont confrontées à des questions spirituelles fondamentales.
En milieu carcéral, les aumôniers optent pour une approche réparatrice afin de traiter et de régler les torts causés par un comportement criminel, approche qui permet de former une relation entre l’aumônier, le délinquant et le personnel. Les aumôniers se préoccupent principalement du bien-être des victimes, des familles et de la collectivité en général. Ils ont à travailler régulièrement en équipe multidisciplinaire avec les psychologues, les infirmières et autres professionnels de la santé, les agents de probation, les membres de la sécurité, etc.
Pour obtenir un poste d’aumônier dans ce milieu, les candidats doivent généralement détenir un minimum de 3 ans d'expérience professionnelle en pastorale et un niveau d’études jugé approprié. Des connaissances de base des diverses religions sont également souhaitées. Une vérification des cotes de sécurité des candidats sera effectuée avant l’embauche par le Service correctionnel du Canada.
Il est possible de travailler comme aumônier dans les milieux carcéraux provinciaux. L’aumônier, de concert avec le prêtre, doit témoigner des valeurs liées à la dimension spirituelle, par l’entremise de services de pastorale adaptés aux besoins de croissance et de cheminement des personnes incarcérées. De plus, il doit intervenir sur l’agissement délinquant et veiller à mettre en place des conditions favorisant l’apprentissage de valeurs et de comportements socialement acceptables.
Son rôle et ses fonctions auprès de la clientèle et du personnel se définissent comme suit :
Pour accéder à ce type de poste, un baccalauréat en théologie ou en pastorale est généralement exigé. Aussi, un minimum d’expérience ou de formation en relation d’aide et en animation est souvent demandé. Les emplois d'aumôniers disponibles dans les milieux carcéraux provinciaux sont généralement diffusés par les établissements de détention et par les diocèses partenaires. On peut donc communiquer directement avec ceux-ci pour obtenir plus de renseignements.
En milieu communautaire, les aumôniers soutiennent le délinquant et sa famille au moment de la réinsertion sociale de celui-ci. L’accompagnement est au centre du travail de l’aumônerie communautaire. C’est pourquoi elle joue un rôle dans les principaux domaines suivants :
Pour exercer la profession d’intervenant en soins spirituels, vous devez minimalement détenir un baccalauréat en théologie, en sciences des religions, en pastorale ou l’équivalent. Il est fortement recommandé de suivre une formation propre à cette profession en faisant au moins un stage.
L’intervenant en soins spirituels exerce des activités de soutien et d’accompagnement à la vie spirituelle et religieuse des patients, de leur famille ainsi que de leurs proches. Il planifie, réalise et évalue des activités d’ordre spirituel et religieux. Il effectue des visites d’accueil aux patients et identifie leurs besoins spirituels et religieux. Il répond aux consultations en matière théologique, spirituelle ou éthique, participe aux équipes interdisciplinaires et apporte un soutien moral aux familles des patients.
L’intervenant en soins spirituels est membre de comités et il assume un service de garde en dehors des heures régulières de travail pour répondre aux urgences de toutes sortes, lorsque sa présence est jugée nécessaire.
On retrouve l’intervenant en soins spirituels dans les centres hospitaliers et de réadaptation, dans les centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) et dans les centres locaux de services communautaires (CLSC).
La Faculté de théologie et de sciences des religions offre des programmes de deuxième cycle avec stages dans ce domaine, dont entre autres :
Les animateurs de vie spirituelle et d’engagement communautaire travaillent principalement dans les écoles et les commissions scolaires. Leur emploi comprend l’élaboration et la réalisation de programmes d’activités à caractère communautaire, humanitaire, spirituel et religieux. Ces programmes favorisent le développement, chez les élèves, d’une vie spirituelle autonome et responsable. Les élèves participent ainsi à l'édification d’une société harmonieuse et solidaire dans le respect des droits et libertés de conscience et de religion.
Si vous souhaitez devenir animateur de vie spirituelle et d’engagement communautaire, vous devez posséder un diplôme universitaire de 1er cycle dans un champ de spécialisation approprié comportant principalement des cours dans les domaines spirituel ou religieux et social, dont notamment des cours sur :
Outre la formation initiale exigée, vous devez avoir la préoccupation de vous tenir au fait des nouvelles connaissances ou pratiques liées à votre travail. Les sessions de formation, les cours universitaires, les colloques, les congrès, les partages d’expériences entre collègues, etc., sont autant de lieux privilégiés pour effectuer une telle mise à jour. Vous devrez offrir un service de la plus grande qualité possible, ne pas verser dans l’endoctrinement et la pensée intégriste, être crédible aux yeux des élèves, de l’équipe-école et des parents, quelle que soit leur situation sur les plans religieux et politique.
Pour devenir enseignant en éthique et culture religieuse, il faut répondre aux critères suivants :
À l’Université Laval, le baccalauréat se nomme « Enseignement secondaire – univers social et développement personnel ». Il relève de la Faculté des sciences de l’éducation, mais certains cours de la Faculté de théologie et de sciences religieuses y sont offerts.
Un étudiant qui aurait complété un baccalauréat intégré en sciences des religions et qui voudrait s’inscrire au baccalauréat en enseignement secondaire – univers social et développement personnel pourrait se faire créditer quelques cours, mais le baccalauréat en enseignement reste obligatoire. Pour plus d’information, communiquez avec les responsables des admissions en enseignement de la Faculté des sciences de l'éducation.
Les conditions d’admissibilité varient d’un cégep à l’autre. Il est donc préférable de s’adresser à la direction des établissements pour connaître leurs critères d’embauche. Cependant, on demande généralement d’avoir un baccalauréat spécialisé dans la discipline d’enseignement. Une expérience en enseignement et un diplôme de 2e cycle en enseignement collégial sont souvent considérés comme des atouts.
Les emplois directement liés au domaine religieux étant moins nombreux qu’auparavant, les diplômés doivent aussi s’attendre à occuper des postes dans des domaines connexes, tels que l’intervention sociale et culturelle, la coordination de projets, les communications, le tourisme ou la coopération internationale.
Avec un diplôme de la Faculté de théologie et de sciences religieuses, différents secteurs d’activité et employeurs s’offrent à vous. Pour diversifier vos chances et vos compétences, il peut être judicieux de suivre une autre formation dans un domaine connexe (enseignement, communication, patrimoine, psychologie ou autre selon vos intérêts).
Voici quelques exemples de types d’emplois et d’employeurs en fonction des secteurs susceptibles de vous plaire. Pour faciliter votre accès à un emploi dans l’un de ces domaines, nous vous invitons à vous impliquer pendant vos études dans une activité ou dans un projet lié à ce domaine. Il est également possible pour certains étudiants de s’inscrire à des cours universitaires optionnels en lien avec ces sujets. Nous vous encourageons à suivre le parcours professionnel suggéré au début de ce guide et à consulter votre conseillère en emploi pour vous aider à faire les bons choix durant vos études.
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