Exercer à titre d’avocate ou avocat ou de notaire requiert l’appartenance à un ordre professionnel, soit respectivement celui du Barreau ou de la Chambre des notaires du Québec.
L’avocate ou avocat et la ou le notaire ont plusieurs points en commun : la même passion du droit, les mêmes connaissances juridiques et le même statut de conseillère ou conseiller juridique et d'auxiliaire de justice.
La différence fondamentale entre ces spécialités réside dans les prérogatives de l’une et de l’autre. Alors que la ou le notaire est également une officière publique ou un officier public à qui l’État délègue le pouvoir de conférer l’authenticité à certains documents, l’avocate ou avocat a, quant à elle ou lui, le pouvoir exclusif de plaider devant les tribunaux.
Rien ne distingue cependant l’avocate ou avocat qui ne plaide pas et la ou le notaire qui ne rédige pas d’actes notariés. Les deux sont des conseillères ou conseillers juridiques habilités à fournir des conseils dans tous les domaines du droit. À ce titre, elles et ils privilégient les intérêts de leurs clientèles.
Or, les devoirs de la ou du notaire sont fort différents lorsqu’elle ou il agit comme officière publique ou officier public. En effet, la ou le notaire a le devoir d’agir dans l’intérêt de toutes les personnes à l’acte qu’elle ou il reçoit en évitant tout parti pris. Elle ou il s’assure qu’elles ont bien compris les explications et qu’elles s’entendent sur chaque clause du document. Ainsi, les parties sont assurées de pouvoir exprimer un consentement en toute connaissance de cause.
Une croyance populaire laisse entendre que la ou le notaire ne fait que rédiger des testaments et régler des successions. D’autres personnes l’associent plutôt à l’achat ou à la vente d’une propriété. Pourtant, la ou le notaire d’aujourd’hui exerce dans des domaines qui débordent largement ces champs d’activités traditionnelles.
Comme conseillère ou conseiller juridique, la ou le notaire est habilité à dispenser des conseils dans tous les domaines du droit qui relèvent de son expertise, entre autres :
*Sous réserve des accréditations requises.
Source : ce texte a été fourni par la Chambre des notaires du Québec.
Source : ces exemples sont tirés de Repères, le site officiel de l'information scolaire et professionnelle, à la fiche « notaire ».
Ces exemples sont tirés de Repères, le site officiel de l'information scolaire et professionnelle, à la fiche
« avocat ».
Une majorité d'avocates et avocats travaillent en cabinet, néanmoins, nous en retrouvons dans différents types d'organisations.
Où travaillent les avocates et avocats? | % |
Pratique privée | 42,99 |
Organisations publiques et parapubliques | 22,94 |
Entreprises privées | 11,64 |
OSBL | 1,64 |
Pratique pour syndicats | 1,22 |
Recherche d'emploi | 0,90 |
Autres | 1,65 |
Le notariat est une profession polyvalente qui offre une variété de champs de pratique. Bien qu'une majorité de notaires travaillent dans des études notariales, la profession permet également d'oeuvrer au sein de sociétés multidisciplinaires – notamment en droit immobilier, en fiscalité, en droit des affaires, en droit de la famille – ou encore au sein d'organismes publics.
Le recrutement se fait principalement par l’offre de stage aux personnes étudiantes de la maîtrise en droit notarial et par l’offre d’emploi aux personnes diplômées.
Où travaillent les notaires? | Nombre | % |
Notaires en solo | 1699 | 43 |
Études notariales (2 notaires et plus) | 1027 | 26 |
Organismes publics ou parapublics | 316 | 8 |
Sociétés professionnelles multidisciplinaires | 198 | 5 |
Institutions financières | 158 | 4 |
Entreprises privées | 119 | 3 |
Ordres professionnels | 119 | 3 |
Établissements d'enseignement | 79 | 2 |
Municipalités ou commissions scolaires | 79 | 2 |
Autres | 79 | 2 |
L’information contenue dans cette page provient du Barreau du Québec et de la Chambre des notaires du Québec. Le premier tableau est issu de la publication Barreau-mètre 2022 – La profession en chiffres du Barreau du Québec et le second tableau est issu de l'Enquête sur la profession de la Chambre des notaires du Québec (2017).
Certains sites Web spécialisés ou gouvernementaux présentent des perspectives d’emploi en fonction des divers secteurs d’activité et d’études effectuées par des spécialistes.
Parmi ces sites, Guichet-Emplois du Canada est un produit d’information sur l’évolution des professions au Canada. Il répertorie plus de 500 professions avec des informations détaillées telles que les salaires, les perspectives d'emploi, les compétences requises, et les tendances par région. Vous pourrez y trouver de précieux renseignements, notamment sur les avocates et avocats et les notaires, ainsi que sur les juges.
Le Barreau du Québec publie le Barreau-mètre – La profession en chiffres, un rapport de statistiques très complet sur ses membres et l’évolution de la profession. Il est possible de consulter une version PDF gratuite.
Vous détenez un diplôme en droit de 1er, 2e ou 3e cycle et vous n’appartenez pas nécessairement à un ordre professionnel? Voici des secteurs d'activité susceptibles de vous plaire. Sans être exhaustive, cette liste pourra constituer une source d'inspiration pour vous aider à trouver une carrière passionnante qui vous permettra de concilier plusieurs de vos intérêts, en lien ou non avec un champ d'expertise dans le domaine juridique.
Pourquoi ne pas envisager une carrière en formation juridique ou en administration dans le domaine de l’enseignement? Il est possible d’enseigner dans des établissements parajuridiques ou des sociétés de formation juridique permanente sans nécessairement posséder un diplôme de maîtrise en droit. Des connaissances juridiques sont aussi utiles dans des postes autres que l’enseignement au sein d’universités, par exemple comme responsable des plaintes présentées par les personnes étudiantes, coordonnatrice ou coordonnateur des services aux personnes handicapées ou responsable des affaires étudiantes. Les facultés de droit, en particulier, engagent volontiers des personnes ayant une formation juridique pour travailler aux admissions, aux relations avec les personnes diplômées, aux services de carrière et dans les bibliothèques de droit.
Lire le texte de Lucie Laflamme, vice-rectrice d'un établissement universitaire
Si vous avez de l’expérience dans le droit des valeurs mobilières, des fiducies et successions, de la fiscalité ou des services bancaires, vous pouvez envisager une carrière dans l’industrie des services bancaires et financiers. Parmi les postes possibles figurent : gestionnaire des risques, conseillère ou conseiller en planification successorale, administratrice ou administrateur de fiducie, planificatrice financière ou planificateur financier, responsable des prêts commerciaux ou administratrice ou administrateur de fonds mutuels.
L’arbitrage, la médiation et la négociation sont des domaines en plein essor qui emploient, comme arbitres ou médiatrices ou médiateurs, des personnes ayant une base en droit. Les syndicats, les hôpitaux, les associations scolaires, les universités et les organismes gouvernementaux sont autant d’employeurs qui cherchent des professionnelles et professionnels dotés de solides compétences en communication et en règlement des conflits. Les postes en médiation peuvent ne pas être à temps plein : les médiatrices et médiateurs sont souvent engagés à contrat dans le cadre d’un différend précis. Des spécialistes d’expérience participent aussi à la formation en règlement extrajudiciaire des différends. Les comités d’éthique et les commissions d’enquête peuvent aussi constituer des milieux de travail stimulants.
Lire le texte de Céline Vallières, médiatrice, formatrice et conférencière
Lire le texte de Cainnech Lussiaà-Berdou, procureur pour une commission d'enquête
Lire le texte de Frédéric Lavigne, conseiller juridique pour un syndicat
Les gouvernements fédéral et provinciaux engagent souvent des juristes comme analystes des politiques qui réunissent et approfondissent des renseignements, analysent des problèmes dans des rapports écrits et coordonnent l’élaboration de politiques stratégiques. Les dossiers peuvent relever d’un éventail de domaines : la santé, les transports, l’éducation, l’environnement, etc. La politique est un autre terrain fertile pour les juristes, par exemple, comme rédactrices ou rédacteurs de discours, solliciteuses ou solliciteurs de fonds, directrices ou directeurs de campagne, lobbyistes ou même candidates ou candidats.
Lire le texte de M. Lucien Bouchard, premier ministre du Québec de 1996 à 2001
Lire le texte de l'Honorable Renée Dupuis, sénatrice indépendante
Lire le texte de M. Pierre Duchesne, lieutenant-gouverneur du Québec de 2007 à 2015
Les entreprises ont besoin de professionnelles et professionnels compétents pour recruter et superviser leur personnel. Vous pouvez travailler comme coordonnatrice ou coordonnateur de l’embauche, administratrice ou administrateur des ressources humaines ou directrice ou directeur de la formation. N’oubliez pas que vous pouvez travailler dans le milieu juridique à d’autres titres qu’avocate ou avocat ou que notaire. La connaissance du secteur juridique peut vous donner accès à un travail comme administratice ou administrateur de cabinet juridique, directrice ou directeur du recrutement des avocates et avocats, directrice ou directeur du marketing ou responsable du perfectionnement professionnel.
Les aptitudes en recherche et en rédaction d’une ou d'un juriste sont particulièrement utiles. Plusieurs travaillent comme rédactrices ou rédacteurs et réviseures ou réviseurs juridiques pigistes. Elles et ils écrivent des articles dans des revues juridiques, des guides d’autoservices juridiques ou autres brochures sur des sujets comme le divorce ou les relations propriétaire-locataire, que ce soit pour des groupes s’occupant du droit des pauvres ou des organismes financés par le gouvernement. Certaines et certains produisent du contenu pour les sites Web de cabinets juridiques ou travaillent à temps plein pour des bulletins d’associations du barreau ou des publications consacrées au droit, aux affaires ou à la comptabilité.
Cette page comprend plusieurs informations issues d'un document rédigé par Janice Mucalov, LL. B., publié dans le site de l’Association du Barreau canadien.
Vous détenez un diplôme en droit de 1er, 2e ou 3e cycle et vous n’appartenez pas nécessairement à un ordre professionnel? En plus des secteurs d'activité mentionnés précédemment, voici des titres de postes susceptibles de vous plaire. Sans être exhaustive, cette liste pourra constituer une source d’inspiration pour vous aider à trouver une carrière passionnante vous permettant de concilier plusieurs de vos intérêts, en lien ou non avec un champ d’expertise dans le domaine juridique.