Les personnes diplômées en nutrition jouent un rôle essentiel dans la société, en contribuant de manière significative au bien-être global des personnes. Que nous fassions face à des problèmes de santé, que nous cherchions à adopter de saines habitudes de vie, ou à approfondir nos connaissances en alimentation, à améliorer nos performances sportives ou à atteindre d'autres objectifs, les professionnelles et professionnels du domaine sont des ressources précieuses pour nous aider. Elles et ils occupent des places importantes dans les services de santé ou d'éducation, ainsi qu'au gouvernement ou dans l'industrie. Leur travail consiste principalement à conseiller et à accompagner les personnes souhaitant retrouver, maintenir ou améliorer leur santé globale.
Le marché en nutrition est dynamique et en constante évolution. Il offre plusieurs opportunités d'emploi.
Au Québec, le système d'enseignement postsecondaire est constitué de deux types d'établissements : les collèges d'enseignement général et professionnel (cégeps) et les universités. Peu importe votre discipline, découvrez les possibilités qui s'offrent à vous si vous souhaitez enseigner celle-ci.
Pour enseigner au cégep, il faut posséder un diplôme d’études collégiales ou universitaires, ou encore détenir des compétences marquées dans son domaine d’expertise. Certains employeurs exigent une maîtrise ou une certification. À l’Université Laval, vous pouvez opter pour le D.E.S.S. en enseignement collégial ou la maîtrise en enseignement collégial. Bien que non obligatoire pour enseigner au cégep, la réussite de ces programmes constitue un atout indéniable pour obtenir un emploi d’enseignant. Les personnes qui enseignent des métiers comportant des cours de niveau collégial doivent réussir une formation et avoir un certificat de qualification. Consultez les différentes voies d'accès pour enseigner à la formation professionnelle.
Un doctorat dans la discipline est généralement exigé pour les postes de professeures et professeurs d’université. Une expertise dans le domaine (recherche, publications, travail, etc.) et de l’expérience en enseignement sont généralement demandées également. Il est toutefois possible de s’initier à l’enseignement universitaire avant les études au troisième cycle. Plusieurs personnes étudiantes de 1er, de 2e ou de 3e cycle occupent des emplois d’auxiliaire d’enseignement. À ce titre, elles doivent assister le personnel enseignant dans les diverses tâches requises pour la préparation et la présentation des cours, ainsi que pour l’évaluation des apprentissages. L’auxiliaire d’enseignement peut également se voir confier une tâche d’enseignement, sous la responsabilité d’une ou d'un membre du corps professoral.
Peu importe votre expertise, si vous envisagez une carrière en recherche, différentes possibilités s’offrent à vous. Les milieux de travail sont multiples, que ce soit en laboratoire ou sur le terrain. En effet, si l’on pense tout de suite aux établissements universitaires ou aux centres de recherche hospitaliers, on trouve aussi des chercheuses ou chercheurs en industrie, dans des centres d’intervention, dans les milieux naturels ou au gouvernement, dans des centres de recherche publics, parapublics et privés (dont les centres d’innovation des cégeps et des collèges du Québec), dans des entreprises de recherche et de développement ou de haute technologie, dans des sociétés de consultantes et de consultants, dans des organismes internationaux, etc. Il n’est pas rare, non plus, qu’une chercheuse ou un chercheur démarre une entreprise.
Il est possible de s’initier à la recherche avant des études de troisième cycle. Certains programmes de premier cycle offrent des cours permettant d’acquérir ce type d’expérience. Ces cours peuvent s’intituler Stage, Stage de recherche, Initiation à la recherche, Projet de recherche, etc. De plus, plusieurs personnes étudiantes de 1er, 2e ou 3e cycle occupent des emplois d’auxiliaire de recherche. À ce titre, elles doivent assister une équipe de recherche, une professeure ou un professeur, ou encore une autre personne qui reçoit des subventions ou des contrats de recherche dans ses différentes tâches relatives à la recherche. Les auxiliaires travaillent généralement à temps partiel pendant leurs études.
Le diplôme exigé, du baccalauréat avec expérience au post-doctorat, varie avec le type d'emploi et le milieu.
Si certains domaines d’études (informatique, traduction, graphisme, journalisme, etc.) sont plus propices pour travailler à son compte, toute personne ayant la fibre entrepreneuriale peut toutefois décider de se lancer, avec ou sans formation, en entrepreneuriat. C’est surtout la « fibre entrepreneuriale » qui fait foi de diplôme ici.
Si la plupart des entrepreneuses ou entrepreneurs n’ont pas de formation en entrepreneuriat, plusieurs cours, programmes ou activités de perfectionnement peuvent être suivis pour acquérir des connaissances utiles au fonctionnement d’une organisation, que ce soit en gestion, en comptabilité, en droit, etc. Consultez la page Entrepreneuriat et pige de notre site.
Comme ces personnes créent leur propre emploi, on ne parlera pas d’exigences dans ce secteur, mais de caractéristiques propres aux entrepreneuses et entrepreneurs.
Le secteur de la gestion des services d'alimentation concerne la planification, l'organisation et la supervision des activités liées à la nourriture et à l'alimentation dans divers établissements. Il se définit par la gestion efficace des services d'alimentation en vue de répondre aux besoins nutritionnels des personnes, tout en assurant la sécurité alimentaire, la qualité des repas et la satisfaction de la clientèle.
Dans ce secteur, les professionnelles et professionnels en nutrition jouent un rôle déterminant en veillant à ce que les aliments consommés dans un contexte ciblé soient sains, équilibrés et adaptés aux besoins spécifiques des populations desservies. Elles et ils travaillent en étroite collaboration avec les cheffes et chefs cuisiniers, les diététistes, les gestionnaires et le personnel de cuisine pour développer des menus nutritionnels équilibrés, pour s'assurer de la conformité aux réglementations sanitaires, et pour garantir une gestion efficace des ressources alimentaires.
Parmi les défis liés à ce secteur d’activité, il faut noter les contraintes budgétaires, nécessitant une planification minutieuse des achats et une gestion efficace des coûts opérationnels. La conformité aux règlements et aux normes sanitaires est également à considérer ; une vigilance constante et une gestion rigoureuse sont exigées de la part des membres de la profession. La gestion des ressources humaines, dans ce secteur, peut aussi représenter un défi : recrutement, supervision, gestion d’horaires et maintien d’un environnement de travail productif font partie des réalités du milieu. Dans certains établissements, la gestion de besoins nutritionnels spécifiques, comme les allergies, sont également des éléments à considérer sérieusement par les professionnelles et les professionnels. Finalement, la gestion des attentes et la satisfaction de la clientèle sont des enjeux qui touchent les membres de la profession dans le secteur.
Le secteur de la santé publique se caractérise par toutes les activités et les services qui consistent à promouvoir la santé, la prévention des maladies et l’amélioration de la qualité de vie globale d’une population. Elle concerne tous les aspects de la santé qui touchent les communautés, les populations et les environnements. Les professionnelles et professionnels en nutrition jouent un rôle particulièrement important dans ce secteur, puisque leur domaine est primordial à la santé publique.
Parmi les défis que peuvent rencontrer des personnes diplômées en nutrition dans la santé publique, soulignons la complexité particulière des enjeux. Le fait d'intervenir dans des situations d’obésité, d’insécurité alimentaire, ou d’inégalités en matière de santé sous-entend des besoins et des cas qui sont de natures multifactorielles. Cette réalité probante requiert une collaboration interdisciplinaire, qui peut parfois représenter un défi dans le secteur : les professionnelles et professionnels de la santé, des sciences sociales, de l’éducation et d’autres domaines connexes sont souvent appelés à travailler ensemble pour atteindre des objectifs communs.
D'autres défis se trouvent dans l’évolution des pratiques et des priorités, ainsi que dans les contraintes budgétaires, qui changent couramment la réalité du secteur. Ces variations requièrent beaucoup d’adaptation de la part des professionnelles et professionnels. Finalement, l’un des objectifs, mais aussi l'un des défis principaux en nutrition, dans le secteur de la santé publique, est la sensibilisation et la mobilisation des populations en vue de l'adoption de comportements et de modes de vie sains. De réels changements de comportements ne peuvent être possibles ni envisageables sans les efforts soutenus des professionnelles et des professionnels dédiés. Les études aux cycles supérieurs représentent un atout considérable.
La nutrition clinique englobe principalement la gestion et le traitement de divers besoins nutritionnels des membres de la patientèle, dans le cadre de conditions médicales. Les diététistes-nutritionnistes proposent une alimentation adaptée aux besoins spécifiques de chacune des personnes venant consulter. Elles et ils communiquent les principes de base d'une nutrition saine, dans le but d'aider les personnes concernées à retrouver et maintenir leur santé. Ces professionnelles et professionnelles peuvent détenir des expertises variées ; il leur est possible de travailler, par exemple, aux soins intensifs, en gastroentérologie, ou encore en intervention dans les troubles alimentaires.
Pour exercer dans ce secteur, les diététistes-nutritionnistes doivent respecter des normes professionnelles strictes : l'appartenance à l'Ordre des diététistes nutritionnistes du Québec (ODNQ) est une exigence incontournable.
En nutrition clinique, les personnes qualifiées en tant que diététistes-nutritionnistes se retrouvent dans différents milieux et travaillent la plupart du temps avec d'autres professionnelles ou professionnels de la santé ; des médecins, des psychologues, des thérapeutes, des infirmières ou infirmiers, ainsi que des travailleuses ou des travailleurs sociaux. La possibilité de faire carrière comme travailleuse ou travailleur autonome est une voie qu'empruntent beaucoup de personnes diplômées en nutrition, dans la pratique privée.
Parmi les défis qui caractérisent le secteur, il faut noter la veille constante liée à la mise à jour des avancées et des recommandations scientifiques dans le domaine. Il faut également nommer la diversité des situations et des contextes qui requièrent beaucoup d'adaptation de la part des professionnelles et des professionnels. Finalement, il faut savoir que les personnes diplômées qui cherchent à se spécialiser dans une pratique spécifique de la nutrition clinique peuvent être amenées à envisager une formation aux cycles supérieurs.
Ce secteur concerne principalement la promotion de la santé et la prévention des maladies en contexte communautaire. Les professionnelles et professionnels visent le bien-être d'une population spécifique en mobilisant différentes instances à l'intégration de saines habitudes alimentaires. Leur travail consiste à sensibiliser, à éduquer et à prôner l'accessibilité à une alimentation saine.
L'engagement significatif des membres d'une population, dans une démarche d'amélioration globale de leurs habitudes alimentaires, est un défi majeur dans le secteur. Ces habitudes sont souvent profondément enracinées dans la collectivité, donc difficiles à changer. Elles sont également influencées par de nombreux enjeux culturels, sociaux ou économiques. Ces facteurs influencent la réalité de la profession et l'orientent de plus en plus dans la lutte contre les inégalités, la lutte contre l'insécurité alimentaire, ainsi que dans la recherche active de solutions durables. La diversité culturelle des différents milieux de vie nécessite également beaucoup d'adaptation et d'écoute de la part des professionnelles et des professionnels. Finalement, les ressources matérielles et financières du secteur, souvent limitées, peuvent parfois restreindre les interventions ; la recherche de financement peut ainsi devenir un enjeu important.
Le secteur agroalimentaire et biopharmaceutique englobe toutes les industries liées à la production alimentaire et aux produits biopharmaceutiques. Il s'agit d'un secteur dynamique et en constante évolution, qui combine la science, la technologie et la nutrition.
Dans ce secteur, les personnes diplômées en nutrition peuvent autant intervenir sur les plans de la réglementation, de la qualité ou de la sécurité alimentaire, que sur la recherche et sur le développement des pratiques. L’ordre des diététistes-nutritionnistes du Québec mentionne que les professionnelles et professionnels de ce secteur s’intéressent généralement à la valeur nutritive des aliments, aux activités de production et aux stratégies de mise en marché.
Parmi les principaux défis rencontrés dans ce champ d’activité, il faut souligner la complexité réglementaire. Les professionnelles et professionnels en nutrition doivent s’assurer de demeurer à jour dans leurs connaissances et dans leur maîtrise des normes, afin de s’y conformer. L’évolution constante des attentes des consommateurs représente un autre défi à relever. La recherche et l’innovation occupent une place importante dans ce secteur, puisque les découvertes scientifiques et les avancées technologiques permettent continuellement de créer ou d’optimiser les produits ou les procédés alimentaires. Les membres de la profession ont le double défi de contribuer à cette innovation et de la vulgariser. Des études aux cycles supérieurs peuvent s’avérer nécessaires. Les professionnelles et professionnels en nutrition, dans ce secteur, doivent contribuer à la promotion de pratiques durables, à la réduction du gaspillage alimentaire, au soutien à l’agriculture responsable et à la garantie de la sécurité des aliments, tout au long de la chaîne d’approvisionnement.
Le secteur de la communication offre des opportunités intéressantes pour les personnes diplômées en nutrition qui souhaitent partager leurs connaissances et leur expertise à un large public. Que ce soit par la rédaction d’articles scientifiques ou éducatifs, par la collaboration avec les médias traditionnels ou numériques, ou encore par la gestion active de communautés sur les réseaux sociaux, les professionnelles et professionnels en nutrition détiennent toutes les ressources nécessaires pour informer, sensibiliser, promouvoir et conseiller des personnes sur le plan de l’alimentation, de la santé ou des saines habitudes de vie. Une formation en communication publique peut s’avérer pertinente pour optimiser les compétences des membres de la profession dans ce secteur.
Parmi les défis liés au secteur, il faut considérer le flux rapide d’informations. Les professionnelles et professionnels doivent promptement traiter et diffuser l’information, tout en développant le réflexe d’en vérifier les faits et les sources.
La concurrence et la saturation médiatique doivent également être tenues en compte dans l’exercice du métier ; plusieurs types de médias existent et diffusent du contenu, ce qui devrait être une réalité implicite dans la stratégie ou dans les démarches d’efficacité liées aux communications. Les membres de la profession doivent faire preuve de créativité pour se démarquer ; notamment en proposant des angles uniques, des sujets pertinents et des informations de qualité. Il faut aussi qu’elles et ils connaissent et respectent les réalités ou les principes du secteur, particulièrement considérables ; l’éthique, l’intégrité, la transparence et l’exactitude des informations en sont quelques exemples. Les technologies de l’information, ainsi que les bonnes pratiques ou les tendances en communication, quant à elles, évoluent constamment ; il est donc nécessaire, pour les professionnelles et professionnels du ce secteur, de s’adapter et de maîtriser l’utilisation de plateformes numériques. Elles et ils doivent également savoir comment s’orienter stratégiquement, en vue d’assurer une gestion efficace des commentaires et des rétroactions du public. Finalement, il importe de mentionner que les défis cités peuvent varier en fonction du type de média, de l’organisation concernée et des spécificités du milieu.
Les résultats du tableau ci-dessous proviennent de l'enquête La Relance à l'université conduite tous les deux ans par le ministère de l'Enseignement supérieur du Québec. Réalisée en 2023, elle vise à faire connaître la situation des personnes titulaires d'un baccalauréat ou d'une maîtrise de la promotion 2021, environ 20 mois après l'obtention de leur diplôme. Étant donné que les résultats ci-dessous concernent l'ensemble des personnes diplômées du Québec, le nom du programme peut varier de celui de l'Université Laval.
Programme | Diplôme | Personnes diplômées visées par l'enquête | Taux de réponse | À la recherche d'un emploi | Aux études | Personnes Inactives | En emploi | En emploi lié à la formation |
Caractéristiques de l'emploi lié à la formation |
||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
À temps plein | Satisfaction de l'emploi | Salaire horaire moyen | |||||||||
N | % | % | % | % | % | % | % | % | $ | ||
Diététique et nutrition |
Baccalauréat |
153 |
63,4 |
0 |
21,6 |
5,2 |
73,2 |
90,1 |
84,4 |
55 |
31,29 |
Maitrise |
42 |
69 |
0 |
17,2 |
3,4 |
79,3 |
91,3 |
76,2 |
50 |
35,89 |
Le marché de l'emploi pour les jeunes personnes diplômées en nutrition offre tout un éventail d'opportunités. Voici quelques chiffres en lien avec les secteurs de ce portrait, concernant la réalité actuelle des professionnelles et professionnels en nutrition, selon l’Ordre des diététistes-nutritionnistes du Québec :
Le travail autonome fait aussi partie des opportunités d’emploi dans ce domaine : cette option offre une flexibilité supplémentaire aux jeunes professionnelles et professionnels qui désirent développer leur propre carrière.
La demande de personnes qualifiées dans le domaine connaît une croissance de plus en plus accrue. Cela s’explique notamment par la conscience collective de plus en plus aiguisée et répandue face au rôle de la nutrition dans la santé et le bien-être, ainsi que l’emphase accordée à la prévention des maladies. Les perspectives d’emploi, de 2022 à 2026, sont qualifiées d’excellentes » par le Gouvernement du Québec. Toujours selon le gouvernement du Québec, les postes de gestion, dans le milieu, sont accessibles avec un peu d’expérience, et les membres de la profession sont majoritairement des femmes.
Pour conclure, soulignons les enjeux globaux et importants liés à la nutrition. Considérant que la population mondiale continue de croitre, il est approprié d'anticiper que l’accès à une alimentation saine et nutritive sera un défi de taille dans l’avenir. Les échanges commerciaux à l’échelle planétaire, dus à la mondialisation, les pratiques agricoles et les changements climatiques ont un effet indéniable sur la disponibilité et la qualité des aliments. Sans contredit, les personnes diplômées en nutrition pourront contribuer à trouver des solutions innovantes, en vue de combattre l’insécurité alimentaire. Elles pourront également adresser le problème de la malnutrition, considérable, et qui mérite une attention particulière. L’augmentation des maladies liées à l’alimentation et aux modes de vie (exemple: diabète, maladie cardiovasculaire, etc.) sont des réalités qui mettent en évidence le besoin urgent de prévention et d’intervention sur le plan nutritionnel. Finalement, puisque la révolution numérique modifie la façon dont l’information circule et influence souvent les choix alimentaires et les comportements des consommatrices et des consommateurs, les membres de la profession en nutrition devront continuer d’innover dans leurs façons de communiquer et de sensibiliser le public aux questions de nutrition, de santé et de bien-être.
Sources et ressources
Mise à jour : vendredi 22 novembre 2024