Les technologies de l’information (TI) concernent tout ce qui est lié aux infrastructures technologiques, à l’équipement, aux logiciels ainsi qu’aux systèmes utilisés par une organisation pour répondre à ses besoins d’affaires.
Les professionnelles et professionnels travaillant dans l’univers des TI se répartissent généralement en 2 catégories. D’abord, il y a celles et ceux qui développent concrètement les équipements, les logiciels et les systèmes informatiques. Ce sont les programmeuses et les programmeurs, les ingénieures et les ingénieurs logiciels et autres professionnelles et professionnels dits techniques. Pour en savoir plus sur ces emplois, consultez le portrait du marché en informatique et génie logiciel.
Il y a également les professionnelles et professionnels qui occupent des positions nommées stratégiques et administratives en TI. Elles et ils analysent les besoins d’affaires d’une organisation et déterminent les meilleures façons d’y répondre. Elles et ils cherchent donc à optimiser l’utilisation des solutions technologiques dans le but de soutenir la croissance et le bon rendement de l’organisation. Elles et ils peuvent également s’impliquer dans la gestion des projets liés aux TI (planification, organisation, contrôle des coûts), dans la gestion du changement qui affecte assurément les personnes concernées (personnes utilisatrices internes, clientèle, etc.) et dans la gestion des risques organisationnels et technologiques. Ce portrait se concentre sur les emplois de cette nature, soit la gestion des TI, l’analyse d’affaires et les systèmes d’information.
Il existe 6 grands secteurs pour les personnes souhaitant faire carrière dans ce domaine, soit :
Les emplois présentés dans ce portrait représentent des postes typiques pour chacun des 5 secteurs identifiés. Toutefois, en milieu de travail, il arrive régulièrement qu’une personne accomplisse des tâches liées à plus d’un champ de pratique. Par exemple, elle pourrait effectuer, dans un même emploi, de l’analyse d’affaires et de la conception de systèmes. Il est recommandé de lire des offres d’emploi variées pour bien cerner l’ensemble des nuances possibles.
Si certains domaines d’études (informatique, traduction, graphisme, journalisme, etc.) sont plus propices pour travailler à son compte, toute personne ayant la fibre entrepreneuriale peut toutefois décider de se lancer, avec ou sans formation, en entrepreneuriat. C’est surtout la « fibre entrepreneuriale » qui fait foi de diplôme ici.
Si la plupart des entrepreneuses ou entrepreneurs n’ont pas de formation en entrepreneuriat, plusieurs cours, programmes ou activités de perfectionnement peuvent être suivis pour acquérir des connaissances utiles au fonctionnement d’une organisation, que ce soit en gestion, en comptabilité, en droit, etc. Consultez la page Entrepreneuriat et pige de notre site.
Comme ces personnes créent leur propre emploi, on ne parlera pas d’exigences dans ce secteur, mais de caractéristiques propres aux entrepreneuses et entrepreneurs.
L’analyse d’affaires est le domaine d’emploi le plus répandu chez les personnes issues de programmes d’études en administration des affaires souhaitant évoluer dans le milieu des TI. Certaines personnes débuteront à titre d’analystes d’affaires juniors avant de cheminer vers des postes seniors ou d’architectes. D’autres se dirigeront vers la gestion de projet ou vers d’autres secteurs par la suite.
L’analyste d’affaires est une professionnelle spécialisée ou un professionnel spécialisé dans l’analyse des processus d’affaires et dans l’utilisation des solutions technologiques. Elle ou il cherche à comprendre les besoins d’une organisation, pour ensuite élaborer un processus qui répondra bien aux besoins identifiés. Comme l’utilisation d’applications, de logiciels ou d’autres solutions informatiques interviendra à différentes étapes du processus élaboré, l’analyste d’affaires est souvent amené à mettre en place des solutions technologiques ou à optimiser celles qui existent déjà. Finalement, une fois le processus et les solutions établis, l’analyste d’affaires vérifie que le besoin initial a bel et bien été satisfait et propose des correctifs, au besoin.
Voici quelques exemples de processus d’affaires qui peuvent être analysés et optimisés par une ou un analyste d’affaires :
À noter que l’analyste d’affaires est une experte ou un expert dans l’élaboration des processus, mais pas nécessairement dans le domaine d’affaires précis du projet. Par conséquent, elle ou il doit être en mesure de jouer un rôle de liaison et de comprendre les enjeux de tous les partis impliqués par le processus : les gestionnaires, le personnel, la clientèle, etc. C’est cette vision d’ensemble qui lui permet de bien effectuer son travail.
Selon un sondage réalisé par l’IIBA en 2020, l’obtention de certifications en analyse d’affaires engendre une plus grande confiance au travail chez les analystes d’affaires.
Une conseillère ou un conseiller en systèmes d’information effectue un travail qui s’apparente à celui de l’analyste d’affaires. Toutefois, son travail d’analyse est axé directement sur la solution informatique à développer, plutôt que sur l’ensemble d’un processus. Certains milieux de travail font une distinction claire entre ces deux types d’emploi. D’autres milieux ne le font pas, ce qui exige alors de la professionnelle ou du professionnel une plus grande polyvalence.
La conseillère ou le conseiller en systèmes d’information cherche à comprendre les besoins des personnes utilisatrices d’une solution informatique, pour ensuite créer ou améliorer les fonctionnalités de cette solution. Une fois la solution mise en place, elle ou il s'assure que le besoin initial a bien été satisfait, propose des correctifs, au besoin, et offre de la formation aux personnes utilisatrices.
Le fait de posséder des connaissances informatiques, par exemple en programmation ou en base de données, aide généralement à accéder à ce type d’emploi. Cela permet à la conseillère ou au conseiller en systèmes d’information de mieux communiquer avec les équipes techniques (programmation, développement, etc.) et lui donne une crédibilité supplémentaire.
La chargée ou le chargé de projets TI est généralement une professionnelle ou un professionnel de niveau intermédiaire ou senior, car elle ou il exerce de nombreuses responsabilités. Il n’est pas rare de voir une personne candidate débuter par un poste d’analyste ou de conseillère ou de conseiller, pour ensuite évoluer vers la gestion de projet. Différentes formations en gestion de projet existent afin d’orienter une carrière dans cette direction. Il arrive toutefois que des professionnelles ou professionnels de niveau junior obtiennent ce niveau de responsabilités lorsqu’elles ou ils sont très performants et débrouillards.
La chargée ou le chargé de projets TI planifie et contrôle l’ensemble du déroulement d’un projet en TI. Elle ou il établit les critères de qualité souhaités, le budget alloué et l’échéancier à suivre pour la réalisation du projet. Elle ou il communique régulièrement avec les membres de l’équipe dirigeante et/ou la clientèle pour les tenir informés de l’avancement du projet et elle ou il apporte des ajustements en cours de route, au besoin. Finalement, elle ou il mobilise et coordonne l’équipe de réalisation du projet tout au long de celui-ci.
Certaines personnes sont passionnées par le domaine des TI, mais ont aussi de l’intérêt pour le service-conseil et la vente. Ce type de profil peut alors être intéressé par des emplois en développement des affaires et en vente, mais dans le domaine spécifique des TI. Le fait d’avoir des connaissances et des intérêts à la fois dans le volet gestion des TI et dans le volet marketing les aidera à se démarquer et à bien performer dans un rôle de représentation.
La sécurité de l'information est devenue cruciale pour les organisations qui, avec la croissance des données, des transactions en ligne et l'adoption de technologies émergentes, sont confrontées à de nouveaux risques exigeant une vigie constante. Cette évolution génère une demande croissante de spécialistes en sécurité de l'information.
La conseillère ou le conseiller en sécurité de l’information aide une organisation à faire face aux risques et aux cybermenaces. Pour ce faire, elle ou il élabore des politiques, des procédures et des campagnes de sensibilisation visant à assurer la sécurité de l’information. Elle ou il collabore aussi à la mise en place des meilleures pratiques et à l’adoption de comportements cyberprudents. Elle ou il est donc amené à travailler en étroite collaboration avec les équipes de direction et avec les équipes dites techniques (gestion de projets TI, programmation, développement, etc.).
Pour atteindre un tel niveau de responsabilités stratégiques au sein d’une organisation, la conseillère ou le conseiller en gouvernance de la sécurité de l’information doit cumuler quelques années d’expérience (en général, cinq ans d’expérience sont exigés) et être constamment à jour en ce qui concerne les nouvelles technologies et les nouvelles menaces.
Les résultats du tableau ci-dessous proviennent de l'enquête La Relance à l'université conduite tous les deux ans par le ministère de l'Enseignement supérieur du Québec. Réalisée en 2023, elle vise à faire connaître la situation des personnes titulaires d'un baccalauréat ou d'une maîtrise de la promotion 2021, environ 20 mois après l'obtention de leur diplôme. Étant donné que les résultats ci-dessous concernent l'ensemble des personnes diplômées du Québec, le nom du programme peut varier de celui de l'Université Laval.
Programme | Diplôme | Personnes diplômées visées par l'enquête | Taux de réponse | À la recherche d'un emploi | Aux études | Personnes Inactives | En emploi | En emploi lié à la formation |
Caractéristiques de l'emploi lié à la formation |
||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
À temps plein | Satisfaction de l'emploi | Salaire horaire moyen | |||||||||
N | % | % | % | % | % | % | % | % | $ | ||
Information de gestion |
Baccalauréat |
33 |
51,5 |
0 |
29,4 |
0 |
70,6 |
91,7 |
90,9 |
70 |
34,49 |
Maitrise |
25 |
80 |
5 |
10 |
0 |
85 |
82,4 |
100 |
69,2 |
42,74 |
Statistiques salariales et informations :
Selon les données de TechnoCompétences, le secteur des TI en général comprend certaines particularités. D’abord, en 2021, il était toujours composé à 78 % d’hommes, malgré des efforts constants d’actrices et d’acteurs du milieu pour attirer davantage les talents féminins. De plus, le personnel issu de l’immigration est plus nombreux dans ce secteur que dans la majorité des autres secteurs d’emploi au Québec, rendant ainsi plusieurs milieux de travail en TI ouverts à la diversité et outillés à l’intégration des nouvelles arrivantes et des nouveaux arrivants.
Les principaux défis en gestion des TI et en analyse d’affaires au cours des prochaines années seront :
Développement des compétences pratiques
Conditions de travail
Perspectives d’emploi
Sources d’information :
Mise à jour : lundi 29 juillet 2024