Portrait du marché en sciences du langage et linguistique

Aperçu du marché

Le type d'emploi pour les linguistes et les spécialistes des sciences du langage est très varié : l'enseignement, la rédaction, l’analyse de contenu, la terminologie, la production de banques de données linguistiques, la conception de logiciels de correction ou de traduction, la recherche sur l'intelligence artificielle ou la reconnaissance vocale, la rééducation et les troubles du langage, la communication interculturelle, etc. Certains requièrent une spécialisation de deuxième cycle, notamment en terminologie, en informatique, en orthophonie, en didactique des langues ou en linguistique. La poursuite d'études supérieures peut être avantageuse pour acquérir des connaissances approfondies et pour vous distinguer sur le marché de l'emploi. 

Secteurs du marché

Correction

La correction d’épreuves est la dernière étape de vérification avant l’impression ou la diffusion d’un texte. Elle permet d’éliminer les fautes d’orthographe, les coquilles et les erreurs typographiques laissées lors de la révision linguistique du texte ou ajoutées lors du processus de mise en page.

Exemples de postes

  • Correctrice ou correcteur d’épreuves
  • Correctrice ou correcteur
  • Correctrice-réviseuse ou correcteur-réviseur

Exemples de tâches

  • Corriger les fautes de grammaire, d’orthographe, de ponctuation, d'accord de verbes et autres erreurs de syntaxe dans un texte
  • Vérifier la cohérence de la mise en forme, des tailles de police, des espacements et des marges dans le texte
  • Veiller à ce que le texte respecte les normes éditoriales
  • Collaborer, au besoin, avec les autrices et auteurs ou les rédactrices ou rédacteurs

Principales exigences

  • Capacité d’organisation et de gestion de temps
  • Sens des priorités
  • Grande capacité d’attention et de concentration
  • Rigueur, minutie et souci du détail
  • Excellente maîtrise du français
  • Habiletés relationnelles
  • Bonne concentration
  • Une compréhension des principes et des normes de l'édition
  • Maîtrise des ressources informatiques d’aide à la rédaction et à la révision

Principaux employeurs

  • À leur compte
  • Agences de communication
  • Agences de publicité
  • Agences de marketing
  • Cabinets de traduction
  • Entreprises de services linguistiques
  • Maisons d’édition
  • Médias
  • Organismes gouvernementaux (régional, provincial et fédéral)
  • Entreprises privées
  • Établissements d’enseignement
Recherche et développement

Peu importe votre expertise, si vous envisagez une carrière en recherche, différentes possibilités s’offrent à vous. Les milieux de travail sont multiples, que ce soit en laboratoire ou sur le terrain. En effet, si l’on pense tout de suite aux établissements universitaires ou aux centres de recherche hospitaliers, on trouve aussi des chercheuses ou chercheurs en industrie, dans des centres d’intervention, dans les milieux naturels ou au gouvernement, dans des centres de recherche publics, parapublics et privés (dont les centres d’innovation des cégeps et des collèges du Québec), dans des entreprises de recherche et de développement ou de haute technologie, dans des sociétés de consultantes et de consultants, dans des organismes internationaux, etc. Il n’est pas rare, non plus, qu’une chercheuse ou un chercheur démarre une entreprise.  

Il est possible de s’initier à la recherche avant des études de troisième cycle. Certains programmes de premier cycle offrent des cours permettant d’acquérir ce type d’expérience. Ces cours peuvent s’intituler Stage, Stage de recherche, Initiation à la recherche, Projet de recherche, etc. De plus, plusieurs personnes étudiantes de 1er, 2e ou 3e cycle occupent des emplois d’auxiliaire de recherche. À ce titre, elles doivent assister une équipe de recherche, une professeure ou un professeur, ou encore une autre personne qui reçoit des subventions ou des contrats de recherche dans ses différentes tâches relatives à la recherche. Les auxiliaires travaillent généralement à temps partiel pendant leurs études.

Le diplôme exigé, du baccalauréat avec expérience au post-doctorat, varie avec le type d'emploi et le milieu.

Exemples de postes

  • Agente ou agent de recherche
  • Agente ou agent de transfert de technologie
  • Chercheuse ou chercheur
  • Conseillère ou conseiller en développement de la recherche
  • Conseillère ou conseiller en valorisation de la recherche et en transfert technologique
  • Professionnelle ou professionnel de recherche
  • Responsable de travaux pratiques et de recherche
  • Scientifique
  • Spécialiste | ingénieur(e) | scientifique R&D
  • Analyste
  • Spécialiste en développement de produits

Exemples de tâches

  • Collecter, analyser et interpréter des données
  • Administrer des tests et réaliser des entrevues
  • Planifier et préparer des recherches documentaires; effectuer des recherches bibliographiques, des revues de littérature
  • Développer et mettre à jour des documents tels que des protocoles, des rapports de tests, des instructions de travail, etc.
  • Assister la chercheuse ou le chercheur responsable, et les étudiantes et étudiants
  • Développer un réseau et établir des partenariats
  • Coordonner des projets et assurer leur suivi (échéancier, ressources humaines, financières et matérielles, etc.)
  • Contribuer à l’amélioration de produits existants et participer à l’élaboration de tests
  • Vérifier des prototypes ou évaluer en laboratoire certains matériaux ou produits
  • Évaluer et résoudre des problèmes de fonctionnement ou autre; recommander des solutions, les implanter et documenter les corrections
  • Vulgariser des informations et des résultats de recherche
  • Rédiger des demandes de subvention et des rapports de recherche; valoriser la diffusion des résultats

Principales exigences

  • Bonne maîtrise de l’anglais
  • Curiosité
  • Rigueur
  • Facilité à travailler en équipe
  • Autonomie
  • Capacité d’analyse
  • Habiletés communicationnelles
  • Créativité
  • Jugement
  • Sens de l’organisation
  • Orienté vers les résultats
  • Capacité d’adaptation

Principaux employeurs

  • Centres de recherche
  • Centres d’innovation des cégeps et des collèges
  • Entreprises de R&D et de haute technologie
  • Établissements universitaires
  • Fonction publique
  • Organismes internationaux
  • Sociétés de consultantes ou de consultants
Entrepreneuriat

Si certains domaines d’études (informatique, traduction, graphisme, journalisme, etc.) sont plus propices pour travailler à son compte, toute personne ayant la fibre entrepreneuriale peut toutefois décider de se lancer, avec ou sans formation, en entrepreneuriat. C’est surtout la « fibre entrepreneuriale » qui fait foi de diplôme ici.

Si la plupart des entrepreneuses ou entrepreneurs n’ont pas de formation en entrepreneuriat, plusieurs cours, programmes ou activités de perfectionnement peuvent être suivis pour acquérir des connaissances utiles au fonctionnement d’une organisation, que ce soit en gestion, en comptabilité, en droit, etc. Consultez la page Entrepreneuriat et pige de notre site.

Comme ces personnes créent leur propre emploi, on ne parlera pas d’exigences dans ce secteur, mais de caractéristiques propres aux entrepreneuses et entrepreneurs.

Exemples de postes

  • Travailleuse ou travailleur autonome
  • Pigiste
  • Entrepreneuse ou entrepreneur
  • Franchisée ou franchisé
  • Cheffe ou chef d’entreprise
  • Consultante ou consultant

Exemples de tâches

  • Offrir ses services, son expertise ou ses produits à la clientèle
  • Opérer une entreprise ou gérer une franchise
  • Accomplir diverses tâches en lien avec son champ d’expertise

Principales exigences

  • Passion pour un projet ou pour une cause
  • Le goût de créer
  • Tolérance au risque
  • Persévérance
  • Habileté à prévoir et à résoudre les problèmes
  • Confiance en soi
  • Facilité à communiquer
  • Capacité d’adaptation
Enseignement

Formation générale ou professionnelle

Au Québec, pour devenir enseignante ou enseignant à la formation générale ou à la formation professionnelle, vous devez être titulaire d’une autorisation d’enseigner délivrée par le ministère de l’Éducation. Ce brevet s’obtient à la suite d’un baccalauréat agréé de quatre ans en enseignement (liste des programmes de formation à l’enseignement menant à une autorisation d’enseigner).

Si vous détenez un baccalauréat ou un diplôme équivalent dans une matière enseignée dans les écoles primaires et secondaires au Québec, vous pouvez enseigner au Québec en complétant un programme qualifiant. À la fin de ce diplôme, vous recevrez un brevet d’enseignement.

Actuellement, aucune autorisation n’est exigée pour être suppléante ou suppléant (enseignant(e) à la leçon, à taux horaire ou suppléant(e) occasionnel(le)). Vérifiez le site du gouvernement ci-dessous pour obtenir les informations à jour à ce sujet.

Pour en savoir plus, consultez le site du gouvernement du Québec.

Tutorat

Sans brevet d’enseignement, vous pouvez vous initier à l’enseignement grâce au tutorat, l’aide aux devoirs ou la préparation d’examens. Vous aurez ainsi l’occasion d’acquérir de l’expérience en accompagnant un ou des élèves dans leur apprentissage de votre discipline.

Enseignement collégial

Les exigences pour enseigner votre discipline au collégial peuvent varier d’un établissement à l’autre. Contrairement à l’enseignement aux niveaux primaire et secondaire, le brevet d’enseignement n’est pas requis.

En général, un baccalauréat dans la discipline à enseigner représente l’exigence de base. Une maîtrise ou un doctorat peuvent toutefois être exigés par certains collèges. Plusieurs considéreront aussi une formation et/ou une expérience en enseignement comme des atouts indéniables. Si vous souhaitez acquérir une formation pédagogique, l’Université Laval propose le D.E.S.S. en enseignement collégial ou la maîtrise en enseignement collégial.

Formation continue

La formation continue s’inscrit à la suite d’une formation initiale et vise à mettre à jour ou à accroître des connaissances théoriques et pratiques, à développer la culture, les capacités personnelles ou les compétences professionnelles. Elle s’adresse principalement aux personnes déjà engagées dans la vie professionnelle. Elle peut prendre différentes formes : formation, conférence, atelier, cours, etc. Plusieurs établissements d’enseignement, organismes ou entreprises proposent de la formation continue et les exigences varient d’un endroit à l’autre. À l’Université Laval, il faut minimalement détenir un baccalauréat dans la discipline enseignée et avoir de l’expérience dans cette même discipline.

Enseignement aux aînées et aux aînés

Les universités du troisième âge (UTA) ne font pas partie du réseau universitaire normal, mais sont souvent affiliées à une université, ce qui leur permet d’offrir de l’enseignement universitaire. Elles s’adressent à une clientèle âgée généralement d’au moins 50 ou 55 ans. Leur objectif est de favoriser l’engagement social et culturel, ainsi que l’épanouissement intellectuel, technique, manuel, artistique ou physique des personnes. Les UTA offrent des cours, ateliers, conférences ou activités dans un cadre qui favorise les discussions et qui est exempt d’examens, de travaux ou de diplômes.

Les critères d’embauche varient énormément d’une UTA à l’autre. À l’Université Laval, un diplôme de maîtrise dans la discipline enseignée est exigé, ainsi que cinq ans d’expérience en enseignement.

Animation

Les villes, centres de loisirs et camps spécialisés embauchent des animateurs pour offrir des ateliers de toute sorte (théâtre, dessin, informatique, etc.) autant aux jeunes qu’aux adultes. Le brevet d’enseignement n’étant pas requis pour ce type d’emploi, cela peut être une façon intéressante d’acquérir de l’expérience en enseignement pendant vos études.

Certains organismes peuvent demander une formation du programme DAFA, un standard national de formation en animation. Ce programme vise à assurer la sécurité et la qualité de l’animation de groupes de jeunes de 5 à 17 ans au Québec.

Enseignement des langues

Vous pouvez enseigner une langue dans certains établissements (écoles de langues, centres culturels ou de loisirs, formation continue, etc.) sans détenir de brevet.

Si vous souhaitez enseigner le français hors Québec, vous pourriez acquérir de l'expérience pendant vos études grâce aux programmes Odyssée (monitrice ou moniteur de langue au Canada) ou Échanges azimut (assistante ou assistant de langue au Mexique, en Allemagne ou au Royaume-Uni).

Exemples de postes

  • Enseignante ou enseignant
  • Chargée ou chargé de cours
  • Formatrice ou formateur
  • Animatrice ou animateur
  • Suppléante ou suppléant
  • Tutrice ou tuteur

Exemples de tâches

  • Concevoir des ateliers, des formations, des programmes d’enseignement, des plans de cours et du matériel pédagogique
  • Offrir des cours, des ateliers ou des formations, en présence ou à distance
  • Évaluer le rendement et le progrès des élèves
  • Corriger des travaux et des examens
  • Collaborer avec les parents d’élèves et le personnel de l’école pour servir les besoins individuels de chaque élève
  • Organiser des activités éducatives, culturelles, récréotouristiques, sociales ou parascolaires
  • Accompagner les élèves dans l’apprentissage d’une discipline en fonction de leurs besoins
  • Coordonner et superviser des stages, des travaux, des projets individuels ou d’équipe ou des formations en milieu de travail
  • Participer à divers comités
  • Transmettre de façon claire des concepts et des outils facilement applicables à la réalité professionnelle des participantes et participants
  • Créer un milieu propice aux échanges et aux discussions respectueuses
  • Stimuler la soif d’apprendre et la curiosité

Principales exigences

  • Créativité
  • Dynamisme
  • Habiletés communicationnelles
  • Habiletés relationnelles
  • Maîtrise de la matière enseignée
  • Ouverture d’esprit
  • Sens de l’organisation
  • Sens des responsabilités

Principaux employeurs

  • À leur compte
  • Centres de services scolaires
  • Cégeps et collèges privés
  • Centres de formation professionnelle
  • Établissements offrant de la formation continue
  • Universités du troisième âge (UTA)
  • Écoles spécialisées
  • Centres communautaires de loisirs
  • Villes et municipalités
  • Camps spécialisés (sciences, sports, arts, histoire, langues, etc.)
Révision

Certains réviseurs ou certaines réviseuses peuvent se spécialiser dans la révision technique, la révision juridique, la révision médicale, la révision comparative, et peuvent ouvrir des opportunités supplémentaires dans des secteurs spécifiques. Plusieurs conjuguent divers types de fonctions dans des domaines connexes : révision, correction, rédaction, traduction, etc.

Exemples de postes

  • Consultante ou consultant en révision
  • Réviseuse ou réviseur
  • Réviseuse ou réviseur linguistique
  • Réviseuse ou réviseur éditorial
  • Réviseuse ou réviseur technique
  • Réviseuse ou réviseur juridique
  • Réviseuse ou réviseur en chef
  • Réviseuse-rédactrice ou réviseur-rédacteur

Exemples de tâches

  • Pour une description complète des fonctions, téléchargez le document Principes directeurs en révision professionnelle de Réviseurs Canada
  • Corriger les erreurs linguistiques telles que la grammaire, l'orthographe, la ponctuation et la syntaxe dans le contenu écrit
  • Veiller au respect de la langue française dans les documents
  • S'assurer de la cohérence du contenu et de la clarté de l’écriture en fonction du public cible
  • Vérifier la mise en page du contenu pour s'assurer que tous les éléments soient correctement intégrés et formatés
  • Dans le cas de la révision comparative, le réviseur peut comparer le texte initial avec la traduction pour s'assurer de l'exactitude et de la fidélité du contenu traduit
  • Consulter les autrices et auteurs, les rédactrices et rédacteurs attitrés, ainsi que les traductrices et traducteurs

Principales exigences

  • Excellente maîtrise de la langue française, tant à l'écrit qu'à l'oral
  • Une compréhension des principes et des normes de l'édition
  • Rigueur, minutie et souci du détail
  • Bonne capacité à s’adapter
  • Être à l'aise avec les outils technologiques (ex. : logiciels de traitement de texte)
  • Bilinguisme (français et anglais)
  • Être excellent dans la gestion des priorités et du respect des échéances
  • Avoir une bonne capacité à gérer le stress et à travailler sous pression
  • Excellente capacité de concentration
  • Diplomatie
  • Sens de l'autonomie et de l'organisation
  • Bonnes capacités de synthèse, d'analyse et de recherche
  • Il également possible d’adhérer au programme d’agrément en révision linguistique offert par Réviseurs Canada

Principaux employeurs

  • À son compte
  • Agences de communication
  • Agences de publicité
  • Agences de marketing
  • Cabinets de traduction
  • Centres de recherche
  • Maisons d’édition
  • Médias
  • Organismes gouvernementaux (régional, provincial et fédéral)
  • Entreprises privées
  • Établissements d’enseignement
Linguistique

La ou le linguiste étudie le langage humain en tenant compte de son origine, de sa structure et de son évolution. À titre d’exemple, la ou le linguiste peut chercher l'origine d'un mot et en rédiger la définition, étudier l'accent de la population d'une région, analyser comment une langue a évolué, analyser l'usage de certaines expressions, observer les divers aspects de l’acquisition et de l’apprentissage des langues,  conceptualiser des outils informatiques et logiciels (exemples : traduction automatique, correcteur d’orthographe), développer des formes de communication entre l’être humain et la machine (exemple : reconnaissance vocale), calculer la fréquence d’un mot dans un discours, etc. Elle ou il peut se spécialiser dans différents domaines d’expertise, notamment :

  •  Lexicologie et lexicographie (l’étude des mots)
  • Linguistique informatique (l’usage des technologies informatiques)
  • Morphologie / syntaxe (la structure des mots)
  • Phonétique / phonologie (les sons et la prononciation)
  • Pragmatique (la signification des mots)
  • Psycholinguistique (l’étude sur l’acquisition et l’utilisation du langage)
  • Sémantique (le sens des mots)
  • Sociolinguistique (l’aspect sociologique d’une langue)

Exemples de postes

  • Spécialiste en acquisition du langage
  • Linguiste informatique
  • Conseillère ou conseiller en communication interculturelle
  • Linguiste appliquée ou linguiste appliqué
  • Chargée ou chargé de projet en TALN (Traitement automatique du langage naturel)
  • Analyste du discours
  • Linguiste
  • Consultante ou consultant linguistique
  • Éditrice ou éditeur linguistique
  • Linguiste spécialisée ou linguiste spécialisée en langues

Exemples de tâches

  • Effectuer de la recherche sur différents aspects du langage humain.
  • Analyser des données linguistiques en fonction des régions, des niveaux de langue et des époques
  • Participer à la gestion des bases de données terminologiques
  • Fournir des services-conseils aux professionnelles ou aux professionnels de la traduction, de la révision, ou aux membres du personnel d'une compagnie sur des questions linguistiques
  • Analyser des discours et des textes pour comprendre comment le langage est utilisé dans différentes situations de communication
  • Collaborer à la création de logiciels de correction, de traduction, de terminologie, d'apprentissage des langues, de reconnaissance vocale, de recherche d'information sur le Web, de moteurs de recherche d'information pour des bases de données, la génération de texte, etc.
  • Participer à l'élaboration des banques de données linguistiques (banque informatique, dictionnaire, encyclopédie, publication spécialisée en linguistique, etc.)
  • Appliquer des analyseurs/annotateurs linguistiques de texte aux données.
  • Écrire des expressions régulières et d'autres algorithmes déterministes pour le traitement de texte
  • Participer à des recherches portant sur la génération automatique de textes et sur la reconnaissance de la parole
  • Rédiger, réviser et corriger des textes

Principales exigences

  • Aisance à utiliser différents outils informatiques
  • Aptitude à travailler en équipe
  • Autonomie
  • Capacité de concentration
  • Connaissance de la langue anglaise
  • Connaissance en traitement du langage
  • Curiosité
  • Excellente capacité d’analyse, de recherche et de synthèse
  • Maîtriser des concepts fondamentaux de la linguistique (tels que la phonétique, la phonologie, la syntaxe, la sémantique, la pragmatique, la morphologie, la sociolinguistique, etc.)
  • Excellentes compétences en communication écrite et orale
  • Rigueur
  • Sens de l'organisation

Principaux employeurs

  • Établissements d’enseignement
  • Écoles de langues
  • Agences de traduction
  • Centres de recherche / Instituts de recherche / laboratoires linguistiques
  • Entreprises privées
  • Entreprises multinationales
  • Organismes gouvernementaux
  • Organisations non gouvernementales (ONG)
  • Médias
  • Éditions
  • Entreprises de technologie et de traitement automatique du langage naturel (TALN)
Orthophonie et audiologie

Les orthophonistes et les audiologistes aident les personnes de tous âges en évaluant leurs besoins dans différentes situations afin de leur fournir des services adaptés et complets afin de favoriser, selon leur spécialité professionnelle, leur capacité à communiquer, à apprendre, à entendre et à avaler. Elles et ils font la différence dans l’intégration sociale, scolaire ou professionnelle des gens.

Les orthophonistes peuvent agir autant en promotion, en prévention, en évaluation ou en rééducation de la parole, du langage, de la communication, de l’apprentissage et de la déglutition.

De leur côté, les audiologistes peuvent agir en promotion, en prévention, en évaluation ou en réadaptation des troubles de l’audition ou du système vestibulaire.

Dans les deux cas, il s’agit de professions réglementées. Pour exercer en tant que tel, vous devez être titulaire d’un permis valide et être inscrite ou inscrit au tableau de l’Ordre des orthophonistes et audiologistes du Québec. Pour obtenir le permis d’exercice, une formation universitaire de 2e cycle (maîtrise) est requise. L’Université Laval offre une maîtrise en orthophonie et une maîtrise en audiologie. Notez que le nombre de places est très limité dans ces programmes (50 en orthophonie et 28 en audiologie).  

Les perspectives de carrière en orthophonie et en audiologie sont bonnes dans toutes les régions de la province. En voici quelques raisons :

  • Le vieillissement de la population
  • L’omniprésence des écrans, notamment chez les jeunes
  • Le diagnostic précoce de la surdité chez les enfants
  • L’augmentation des travailleuses et des travailleurs reconnus avec une surdité professionnelle
  • L’augmentation des taux de survie, etc.

Exemples de postes

  • Orthophoniste
  • Audiologiste

Exemples de tâches

  • Effectuer des activités d’évaluation et de dépistage, de promotion et de traitement des troubles de la parole, du langage oral et écrit et des conditions associées
  • Contribuer à l’adaptation des environnements pédagogiques
  • Conseiller les parents et accompagner les élèves présentant des facteurs de vulnérabilité, des difficultés communicationnelles ou des défis sur le plan du langage et des apprentissages comme la dyslexie et la dysorthographie
  • Travailler en complémentarité avec les professionnelles et professionnels de la santé, les enseignantes et enseignants, les éducatrices et éducateurs, et les proches des personnes aux prises avec un trouble de la communication, de l’audition ou de l’équilibre
  • Déterminer des plans d’intervention
  • Réaliser des interventions individuelles et de groupe
  • Faire passer une variété de tests
  • Effectuer des activités de sensibilisation aux troubles de l’audition et de l’équilibre, ainsi que des activités de dépistage, d’évaluation et de traitement de ces troubles

Principales exigences

  • Autonomie
  • Capacité à vulgariser
  • Esprit d’équipe
  • Esprit de synthèse
  • Gestion des priorités
  • Habiletés communicationnelles
  • Habiletés relationnelles

Principaux employeurs

  • À leur compte
  • Entreprises (aides auditives, implants cochléaires)
  • Réseau de la santé (CISSS et CIUSSS, centres hospitaliers, centres de réadaptation, milieux communautaires)
  • Réseau de l’éducation (centres de services scolaires, écoles primaires, secondaires et écoles spécialisées)
  • Cliniques privées
Rédaction

Les linguistes peuvent également travailler en tant que rédactrices ou rédacteurs. Leur formation en linguistique leur permet de développer des compétences particulièrement utiles dans le secteur de la rédaction. Leur excellente maîtrise de la langue leur permet de produire des textes bien écrits et correctement formulés dans différents domaines, tels que la rédaction publicitaire, la rédaction technique, la rédaction de contenu en ligne, la rédaction de discours, la rédaction éditoriale, etc. De plus, les linguistes ont une compréhension approfondie de la communication humaine, des stratégies de persuasion et de l'impact des mots sur le public. Elles et ils peuvent donc choisir des mots précis, organiser les idées de manière logique et claire, et produire des textes cohérents et convaincants, en plus d’avoir une forte capacité à synthétiser et à structurer l'information. Ces compétences sont nécessaires pour être une bonne rédactrice ou un bon rédacteur. Pour plus de détails, consultez le portrait du marché en révision.

Exemples de postes

  • À titre de consultante ou consultant
  • Rédactrice ou rédacteur
  • Rédactrice-réviseuse ou rédacteur-réviseur
  • Rédactrice ou rédacteur en chef
  • Rédactrice ou rédacteur publicitaire
  • Rédactrice ou rédacteur de contenu marketing
  • Rédactrice ou rédacteur technique
  • Édimestre
  • Animatrice ou animateur de communauté web
  • Rédactrice ou rédacteur de contenu web / Rédactrice ou rédacteur web

Exemples de tâches

  • Rédiger des documents d’ordre administratif
  • Rédiger des documents d’ordre publicitaire tels que des articles promotionnels, des communiqués de presse, des affiches, etc.
  • Rédiger des documents d’ordre artistique (ex.: romans, pièces de théâtre, scénarios, synopsis, poèmes, etc.)
  • Effectuer de la recherche et de la collecte d'informations
  • Réviser et corriger son propre travail ainsi que celui des autres, si nécessaire
  • Effectuer de la veille interactive sur les médias sociaux
  • Agir comme aide-conseil à la rédaction

Principales exigences

  • Créativité
  • Excellente capacité rédactionnelle
  • Maîtrise du français, tant à l’oral qu’à l’écrit
  • Connaissance en rédaction web (notamment en SEO)
  • Connaissance des outils technologiques (logiciel de traitement de texte, outils de recherche et outils de correction)
  • Maîtrise de la rédaction épicène
  • Maîtrise des normes éditoriales
  • Bilinguisme (français et anglais)
  • Excellente gestion des priorités et respect des échéances
  • Ouverture à la critique
  • Capacité de recherche, de synthèse et d’analyse
  • Bonne capacité d’adaptation et de recherche

Principaux employeurs

  • À son compte
  • Agences de communication
  • Agences de publicité
  • Agences de marketing
  • Agences de traduction
  • Centres de recherche
  • Maisons d’édition
  • Médias
  • Organismes à but non lucratif
  • Organismes gouvernementaux (régional, provincial et fédéral)
  • Entreprises privées
  • Établissements d’enseignement et de santé
Terminologie

Le secteur de la terminologie est aussi un milieu intéressant pour les linguistes. Grâce à leur connaissance approfondie de la langue, elles et ils comprennent la formation des mots, comment ils interagissent et comment ils évoluent dans différentes langues. Ces professionnelles et professionnels sont aussi compétents dans la recherche terminologique, c'est-à-dire dans l'identification, la collecte et l'organisation des termes spécifiques utilisés dans des domaines spécialisés. Elles et ils peuvent aussi jouer un rôle essentiel dans l'élaboration de ressources terminologiques, la normalisation des termes et la coordination terminologique dans différents domaines spécialisés. Pour plus de détails, consultez le portrait du marché en traduction. 

Exemples de postes

  • À titre de consultante ou de consultant
  • Terminologue
  • Préposée ou préposé en terminologie
  • Spécialiste en terminologie
  • Gestionnaire de bases de données terminologiques
  • Responsable de projet terminologique

Exemples de tâches

  • Répertorier les termes propres à un domaine d'activité
  • Effectuer des recherches terminologiques thématiques pour la préparation de glossaires, de banques de terminologie, de dictionnaires, de lexiques, de fichiers de termes techniques et de services de documentation
  • Établir des normes et des conventions pour l'utilisation de termes spécifiques dans un domaine donné
  • Alimenter et tenir à jour les bases de données terminologiques
  • Communiquer avec les représentantes ou représentants du milieu pour valider et clarifier des concepts et des termes propres au domaine d'activité
  • Fournir des services de consultation aux traductrices et traducteurs, aux interprètes et aux rédactrices et rédacteurs techniques qui préparent des textes nécessitant une terminologie spécialisée

Principales exigences

  • Capacité de recherche, de synthèse et d'analyse
  • Curiosité intellectuelle
  • Sens de l'autonomie
  • Bilinguisme (français et anglais)
  • Maîtrise des principaux logiciels et des d’outils d'aide à la traduction
  • Excellentes compétences linguistiques et rédactionnelles
  • Rigueur, minutie et souci du détail
  • Capacité à travailler en équipe

Principaux employeurs

  • À son compte
  • Cabinets en traduction
  • Entreprises privées
  • Organismes gouvernementaux (régional, provincial et fédéral)
  • Organismes internationaux
  • Institutions d’enseignement
  • Office québécois de la langue française

Statistiques

Les résultats du tableau ci-dessous proviennent de l'enquête La Relance à l'université conduite tous les deux ans par le ministère de l'Enseignement supérieur du Québec. Réalisée en 2023, elle vise à faire connaître la situation des personnes titulaires d'un baccalauréat ou d'une maîtrise de la promotion 2021, environ 20 mois après l'obtention de leur diplôme. Étant donné que les résultats ci-dessous concernent l'ensemble des personnes diplômées du Québec, le nom du programme peut varier de celui de l'Université Laval.

Programme Diplôme Personnes diplômées visées par l'enquête Taux de réponse À la recherche d'un emploi Aux études Personnes Inactives En emploi En emploi lié à la formation

Caractéristiques de l'emploi lié à la formation

À temps plein Satisfaction de l'emploi Salaire horaire moyen
N % % % % % % % % $

Linguistique (phonétique, sémantique, philologie)

Baccalauréat

149

61,7

2,2

47,8

2,2

47,8

45,5

75

56,3

30,53

Maitrise

31

83,9

3,8

15,4

3,8

76,9

80

81,3

73,3

39,77

Constat de votre conseillère ou conseiller en emploi

Le domaine de la linguistique et des sciences du langage est en constante évolution, notamment en raison des avancées technologiques. Restez à l'affût des nouvelles technologies et des outils de traitement automatique du langage naturel (TALN) pour rester compétitives ou compétitifs sur le marché de l'emploi. Familiarisez-vous avec les logiciels et les outils informatiques couramment utilisés dans le domaine de la linguistique, tels que les outils de traitement du langage naturel, les logiciels de transcription, les outils de gestion de corpus, etc. De plus, le développement d'outils informatiques (reconnaissance automatique de la parole, outils de correction et de révision linguistique, outils d'analyse de textes, de cryptage, etc.) offre de nombreuses possibilités, car les concepteurs sollicitent de plus en plus le savoir des linguistes pour créer des logiciels et des documents numériques.

Sources et ressources 

Portrait par Cynthia Labbé, conseillère en emploi et en développement professionnel

Mise à jour : jeudi 02 mai 2024