Le baccalauréat en génie industriel porte autant sur la conception, l'amélioration et l'implantation de systèmes intégrant les personnes, que sur le matériel, l'information, l'équipement et l'énergie. Ce programme se distingue par son contenu englobant toutes les composantes de la chaîne de création de valeur dans une optique de développement durable. Cette formation vous préparera à analyser les réalités auxquelles font face les organisations aujourd'hui ainsi qu'à réfléchir globalement pour mieux agir localement.
Ce baccalauréat donne accès à l'Ordre des ingénieurs du Québec.
Source : Faculté des sciences et de génie de l'Université Laval
Approche généraliste
Ingénierie de la chaîne logistique et des réseaux de création de valeur
Ingénierie de l'informatisation des systèmes d'entreprise
Systèmes productiques et distributiques
Aménagement d'une usine
Choix des procédés et de l'équipement
Contrôle de la qualité
Sécurité du travail
Estimation des coûts
Ergonomie
Gestion de projets
Organisation du travail
Gestion des inventaires
Flux et manipulation des matériaux
Sources : FSG, Repères
Sources : Service du développement professionnel, Repères, site du gouvernement du Canada
Selon Repères (2018), un ingénieur industriel est une personne qui analyse, conçoit, améliore, installe et gère des systèmes intégrés de production de biens et de services tout en visant une utilisation optimale des ressources humaines, des équipements et des matériaux en vue d'améliorer la productivité, l'efficacité, la qualité, la sécurité et la rentabilité des opérations de l'entreprise tout en réduisant les délais.
Exemples de tâches :
Sources : Service du développement professionnel, Repères
Pour acquérir ou parfaire une compétence recherchée par les employeurs, consultez le site du Service du développement professionnel - Formation continue. En inscrivant une compétence, vous obtiendrez la liste de toutes les formations associées, par exemple : gestion de projet, communication, etc.
Sources : Service du développement professionnel, le site du gouvernement du Canada
Les postes en génie industriel offrent souvent un horaire variable. Les professionnels sont amenés à organiser leur travail en fonction des exigences du travail et des échéances. En fonction des périodes, il se peut qu'il y ait des heures supplémentaires à faire. Les ingénieurs industriels travaillent souvent en collaboration avec d'autres ingénieurs de disciplines différentes et travaillent plus souvent à l'intérieur, mais doivent intervenir avec les employés sur leur lieu de travail. Ils travaillent aussi avec le personnel d'administration, les chefs d'équipe et la comptabilité et doivent justifier leurs projets d'amélioration avec la haute direction.
Source : Repères (2018)
L'ingénieur industriel se retrouve dans tout domaine où les procédés et les méthodes sont repensés et où ils doivent être améliorés.
Sources : FSG, Repères
Cette section est réservée aux étudiants et aux diplômés.
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Principaux secteurs d'emploi | % |
Fabrication | 58,5 % |
- Fabrication de machines | 8,2 % |
- Fabrication de matériel de transport | 15,2 % |
Services professionnels, scientifiques et techniques | 23,5 % |
- Architecture, génie et services connexes | 16,1 % |
Source : le site du gouvernement du Canada
Selon Emploi-Québec, les perspectives d'emploi des ingénieurs mécaniens sont favorables de 2015 à 2019 pour l'ensemble du Québec.
Selon le site du gouvernement du Canada, les perspectives d'emploi dans cette profession sont acceptables pour la période de 2015 à 2019.
Au cours des dernières années, le nombre d'ingénieurs industriels a augmenté légèrement. Cette augmentation s'explique principalement par l'évolution du secteur manufacturier et du niveau des investissements dans ce secteur, et surtout par l'importance grandissante accordée à la productivité par les dirigeants des entreprises manufacturières. Même si la recherche de gains de productivité par les employeurs continuera à avantager quelque peu l'emploi dans cette profession, la faible augmentation des investissements et de l'emploi prévue dans le secteur manufacturier ne devrait permettre qu'une augmentation légère du nombre d'ingénieurs d'industrie et de fabrication au cours des prochaines années.
Puisque ces ingénieurs travaillent à la planification de la logistique des activités manufacturières et à l'élaboration des méthodes de production, la demande d'ingénieurs d'industrie et de fabrication dépend aussi de l'importance accordée à la productivité par les dirigeants des entreprises manufacturières. À cet égard, ces dirigeants accordent de plus en plus d'importance à la gestion de la qualité, à la logistique de la production et de la livraison, et à l'utilisation et à l'application de l'informatique dans la production manufacturière comme facteurs de croissance de la productivité.
L'importance accordée à la productivité par les dirigeants des entreprises manufacturières favorise aussi l'emploi d'ingénieurs d'industrie et de fabrication. Cette tendance devrait se maintenir au cours des prochaines années.
Source des débouchés
Les débouchés proviendront en premier lieu des postes qui seront libérés par les ingénieurs qui prendront leur retraite et, dans une moindre mesure, de l'augmentation de l'emploi. Ils seront accessibles aux personnes qui satisfont aux exigences de l'Ordre des ingénieurs du Québec. Il s'agit en premier lieu de nouveaux diplômés universitaires et de technologues et techniciens en génie industrie et en génie de fabrication qui possèdent la formation exigée, mais aussi d'immigrants. Selon les données de l'Enquête nationale auprès des ménages de 2011, environ 26 % des ingénieurs d'industrie et de fabrication étaient en effet des immigrants, proportion nettement plus élevée que pour l'ensemble des professions (14 %). Cette proportion pourrait augmenter à l'avenir, car l'Ordre des ingénieurs du Québec développe actuellement des outils pour permettre aux personnes qui ont obtenu leur diplôme à l'étranger de déposer leur demande à l'Ordre avant d'arriver au pays et d'accélérer le traitement des demandes. Par ailleurs, peu de débouchés seront pourvus par des ingénieurs d'industrie et de fabrication en chômage, puisque le taux de chômage est relativement bas dans cette profession.
Au cours des dernières années, la vigueur de la demande d'ingénieurs d'industrie et de fabrication s'est entre autres concrétisée par un excellent taux de placement des diplômés en génie industriel, selon les données de l'enquête Relance du gouvernement provincial. En plus, les emplois occupés par ces diplômés étaient de grande qualité : presque tous à temps plein, en grande majorité liés au domaine d'études et offrant des salaires plus élevés que pour la moyenne des bacheliers. Malgré le ralentissement de la croissance dans le secteur manufacturier, la situation sur le marché du travail de ces diplômés, quoique légèrement moins reluisante, est demeurée de 2003 à 2013 comparable à celle des autres diplômés universitaires du secteur des sciences appliquées. Il devrait en être de même à l'avenir.
Industries
Selon les données de l'Enquête nationale auprès des ménages, environ 58 % des ingénieurs d'industrie et de fabrication travaillaient en 2011 dans le secteur manufacturier. On en retrouvait aussi en nombre significatif dans les services professionnels, scientifiques et techniques (23 %), surtout dans les bureaux d'ingénieurs (16 %). Cela dit, quelle que soit l'industrie dans laquelle ils travaillent, leurs fonctions sont directement liées à la production manufacturière.
Tendances
L'évolution de l'emploi dans cette profession dépend des tendances qui influencent le secteur manufacturier, du niveau des investissements dans ce secteur et de l'importance accordée à la productivité par les dirigeants des entreprises manufacturières.
Secteur manufacturier
Le secteur manufacturier a encaissé de lourdes pertes d'emplois depuis le début des années 2000. La récession aux États-Unis au début de cette période, la hausse importante de la valeur du dollar canadien en 2003, l'accentuation de la concurrence des pays à faibles salaires, telle la Chine, et la faible croissance mondiale depuis la récession de 2008-2009 sont des événements qui se sont succédés depuis le début des années 2000 entraînant une forte baisse de l'activité dans ce secteur.
En conséquence, la valeur réelle (en tenant compte de l'inflation) des livraisons a diminué de plus de 15 % entre 2001 et 2013, pendant que, conséquence des gains en productivité, l'emploi reculait de 20 % à 30 % environ. Notons que la baisse de la valeur des livraisons aurait pu être plus importante n'eût été la résistance de la demande intérieure. En effet, la valeur réelle des exportations a diminué de plus de 25 % au cours de cette période, tandis que la valeur réelle des livraisons domestiques ne baissait que d'un peu plus de 5 %. Ainsi, la proportion des exportations sur les livraisons est passée de 48 % en 2001 à 45 % en 2014.
La valeur des livraisons, aussi bien du côté des exportations que du marché intérieur, devrait repartir en hausse au cours des prochaines années. Cette hausse devrait être appréciable, surtout si la baisse récente de la valeur du dollar canadien se poursuivait. D'ailleurs, cet effet a commencé à se faire sentir en 2014 avec une hausse de 5 % de la valeur réelle des livraisons et de plus de 10 % de la valeur réelle des exportations. De même, la reprise de plus en plus solide aux États-Unis pourrait aussi stimuler nos exportations. Par contre, la concurrence toujours vive des pays à faibles salaires restreindra l'ampleur de cette hausse. Au bout du compte, en tenant aussi compte de l'amélioration constante de la productivité, le nombre d'emplois dans le secteur manufacturier ne devrait augmenter que légèrement au cours de notre période de prévisions (2015-2019).
La situation sera toutefois bien différente d'une industrie à l'autre. Les industries manufacturières de biens de consommation, comme le matériel électrique, le vêtement, les textiles et l'impression seront les plus désavantagées. De même, les industries de la première transformation des métaux et du papier continueront à subir les effets de la faiblesse de la demande de leurs produits. Par contre, les perspectives seront meilleures dans les industries qui reposent sur la demande intérieure, comme celles de la fabrication d'aliments et de la fabrication de produits métalliques, et sur la haute technologie, telles celles de la fabrication de matériel de transport et de machines.
Niveau des investissements dans le secteur manufacturier
S'il est évident que la demande d'ingénieurs d'industrie et de fabrication dépend beaucoup du niveau d'activités dans le secteur manufacturier, elle est aussi liée à l'évolution du niveau d'investissements du secteur manufacturier. En effet, lors de l'implantation d'une nouvelle usine ou d'une nouvelle machinerie dans une usine existante, tout est à faire. Déjà avant l'achat proprement dit, les ingénieurs d'industrie et de fabrication doivent évaluer les options, planifier les méthodes de production, prévoir l'utilisation optimale des ressources humaines, de la machinerie et des matériaux qui seront utilisés. Après l'achat, il faut analyser l'efficacité des solutions retenues et apporter des ajustements pour atteindre le meilleur niveau possible de productivité.
En raison de la prudence des entreprises face à leurs surinvestissements lors des années précédentes, du ralentissement économique au tournant du siècle et de la forte montée du dollar canadien à compter de 2003, la valeur réelle (après inflation) des investissements dans le secteur manufacturier n'a augmenté que de 5 % entre 2008 et 2014. Malgré la faiblesse de la valeur du dollar canadien, cette tendance à faible hausse des investissements devrait se maintenir au cours des prochaines années et ne stimuler que légèrement l'emploi dans cette profession.
Importance accordée à la productivité
Puisque ces ingénieurs travaillent à la planification de la logistique des activités manufacturières et à l'élaboration des méthodes de production, la demande d'ingénieurs d'industrie et de fabrication dépend aussi de l'importance accordée à la productivité par les dirigeants des entreprises manufacturières. À cet égard, ces dirigeants accordent de plus en plus d'importance à la gestion de la qualité, à la logistique de la production et de la livraison, et à l'utilisation et à l'application de l'informatique dans la production manufacturière comme facteurs de croissance de la productivité.
L'importance accordée à la productivité par les dirigeants des entreprises manufacturières favorise aussi l'emploi d'ingénieurs d'industrie et de fabrication. Cette tendance devrait se maintenir au cours des prochaines années.
Compte tenu de l'ensemble de ces facteurs, on prévoit que le nombre d'ingénieurs d'industrie et de fabrication devrait augmenter légèrement au cours des prochaines années.
Caractéristiques des emplois
Selon les données des recensements et de l'Enquête nationale auprès des ménages, les femmes occupaient environ 18 % des postes dans cette profession en 2011, proportion en hausse notable depuis 1991 (11 %). Comme elles représentent depuis quelques années environ 20 % des nouveaux diplômés en génie industriel, on peut s'attendre à ce qu'elles demeurent fortement minoritaires à moyen terme.
Profession en rareté de main-d'oeuvre
Le programme de baccalauréat en génie industriel de l'Université Laval a été ciblé à l'automne 2021 par le gouvernement provincial dans le cadre de l'Opération main-d'oeuvre. À compter de la session d'automne 2022, les étudiants québécois inscrits à temps plein dans ce programme pourraient recevoir une bourse Perspective Québec. Celle-ci a été créée afin d'augmenter le nombre de personnes qualifiées dans un secteur identifié par le gouvernement comme étant en déficit de main-d'oeuvre.
Sources : IMT en ligne, le site du gouvernement du Canada
On constate depuis quelques années que la demande pour les étudiants et les diplômés en génie industriel est grandissante et soutenue. On note une progression de la demande par des organisations en finances, en assurances, des banques et des hôpitaux. Le génie industriel pouvant être utile à une grande variété d'organisations, les étudiants (qu'ils soient au début ou à la fin de leur parcours universitaire) et les diplômés devraient aller de l'avant pour proposer leur expertise à tout domaine qui les intéresse.
On constate un intérêt accru du génie industriel dans les entreprises et les organisations depuis quelques années. Les stages et les emplois sont en constante progression depuis 6 ans et la tendance semble se maintenir.
Le développement des technologies est très avancé et les entreprises continuent à investir afin de maintenir leur avance ou à prendre du terrain sur les marchés souvent mondiaux. Cependant, l'industrie québécoise est en retard au niveau de la productivité par rapport aux pays industrialisés. On note d'importants efforts afin d'intégrer les méthodes Lean, 6 sigma et autres afin d'améliorer la productivité, mais le retard sera long à rattraper. De même, un retard important au niveau de la robotique permettant d'améliorer la productivité est observé au Québec. Les produits québécois sont réputés être de grande qualité. La qualité parfois et même souvent déficiente des fournisseurs asiatiques a entraîné un courant chez les entreprises québécoises de se fournir par eux-mêmes afin d'assurer une qualité des pièces afin de maintenir et d'augmenter leur productivité. Des investissements importants sont à prévoir.
Le programme de génie industriel comporte certaines ressemblances avec les concentrations « Opérations et logistique » et « Gestion de la chaîne d'approvisionnement » du baccalauréat en sciences de l'administration. Vous devez donc prendre en compte ces marchés dans votre recherche de stage ou d'emploi.
Les qualités recherchées chez les étudiants du programme de génie industriel sont la capacité de communiquer et d'implanter des projets avec toute personne en entreprise, la prise de leadership d'un projet et l'intérêt pour la gestion de projet et de personnel.
Prenez le temps de déterminer le genre d'emploi que vous souhaitez : logistique, approvisionnement, gestion d'équipe, gestion de projet, gestion de production, systèmes de gestion informatisés, etc.
La participation aux congrès de l'IISE est fortement suggérée. Plusieurs étudiants de l'Université Laval y participent.
N'hésitez pas à consulter votre conseiller en emploi pour bien interpréter les informations professionnelles.
Benoît Laganière, conseiller en emploi
Selon l’enquête La Relance du ministère de l'Enseignement supérieur, les diplômés du baccalauréat en génie industriel de l'Université Laval de 2013 connaissaient la situation suivante en janvier 2015 :
Personnes diplômées visées par l'enquête |
Taux de réponse |
En emploi |
À la recherche d'un emploi |
Aux études |
Personnes Inactives |
Taux de chômage |
L'emploi à temps plein et ses caractéristiques |
Les études en rapport avec la formation |
|||
À temps plein |
Durée de recherche |
Salaire hebd. brut moyen |
En rapport avec la formation |
||||||||
N |
% |
% |
% |
% |
% |
% |
% |
semaines |
$ |
% |
% |
188 |
67 |
79,4 |
7,9 |
11,9 |
0,8 |
9,1 |
99 |
7 |
1114 |
84,8 |
73,3 |
Année d'obtention du diplôme | Salaire de base 2020 | ||
Génie industriel, opérations et de la logistique | |||
Moyenne | Médiane | Base | |
De 2016 à 2019 [1-4 ans] | 67 066 $ | 65 000 $ | (n=19*) |
De 2012 à 2015 [5-8 ans] | 83 360 $ | 82 000 $ | (n=24*) |
De 2006 à 2011 [9-14 ans] | 96 628 $ | 100 000 $ | (n=29*) |
De 2000 à 2005 [15-20 ans] | 97 905 $ | 100 000 $ | (n=26*) |
De 1994 à 1999 [21-26 ans] | 126 166 $ | 114 000 $ | (n=25*) |
De 1988 à 1993 [27-32 ans] | 115 141 $ | 108 000 $ | (n=12*) |
De 1982 à 1987 [33-38 ans] | 126 279 $ | 117 500 $ | (n=24*) |
1981 et avant [39 ans et plus] | - | - | (n=4**) |
Total : | 103 686 $ | 97 000 $ | (n=163) |
*Étant donné le nombre de répondants (n<30), les résultats sont présentés à titre indicatif seulement.
**Les données pour un nombre de répondants inférieur à 10 ne sont pas présentées dans ce rapport.
Source : Enquête sur la rémunération des salariés et diplômés en génie du Québec (2020) de Genium 360.
Le baccalauréat en génie industriel permet l'accès à la profession d'ingénieur. Pour en savoir plus, consultez le site de l’Ordre des ingénieurs du Québec.
Mise à jour : août 2018